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Quand NDDL se prend pour le petit père des luttes

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Nous publions deux textes exprimant des points de vue différents voire antagoniques sur les pratiques de collectifs autour de differentes ZAD notamment à Notre-Dame-des-Landes et au Carnet. Nous pensons que, au-delà des polémiques, il est intéressant de débattre de ces fonctionnements qui peuvent malheureusement aboutir à des actions regrettables entre camarades. Ci-dessous le premier texte et le deuxième texte en réponse « Choisir ses ennemis » à cette référence.


Ce texte est une réponse collective de la part de personnes ayant lutté à la Zad du Carnet, à la Zad de la dune et contre le Surf Park de Saint-Père-en-Retz suite à des tentatives de récupération politiques de la part d’habitant.es de la Zad de NDDL. Nous avons souhaité éclaircir en quoi les pratiques de certains groupes habitant actuellement la Zad de NDDL nous affaiblissent collectivement dans nos luttes horizontales et anti-autoritaires et pourquoi nous ne voulons pas d’elleux dans nos luttes.

Le texte est également téléchargeable et imprimable en format brochure et a été publié sur le site de la confluence des luttes de l’Ouest.

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Introduction

Ce texte est né après de nombreuses rencontres de Zadistes, de militant·es, de locaux·ales habitant à proximité des projets de merde imposés dans l’ouest de la france et ailleurs.

Lors de nos rencontres, nous nous sommes rendues compte que les tensions que nous pouvions avoir séparément ou collectivement avec des habitant·es de l’ex-Zad de Notre-Dame-Des-Landes (NDDL) n’étaient souvent pas comprises. Il fallait alors prendre le temps long d’expliquer l’historique de ces tensions, les raisons de ces conflits. C’était quasiment impossible pour les personnes découvrant toutes ces histoires de digérer autant d’informations et cela pouvait nous bloquer collectivement.

Nous avons écrit ce texte pour présenter notre histoire collective, pour faciliter la transmission d’information et d’analyses à propos des pratiques de certain·es habitant.es de l’ex-Zad de NDDL.

Cette histoire commence autour de notre vécu collectif récent : celui de la Zad du Carnet et des nombreuses tensions que nous avons eues avec des habitant·es de l’ex-Zad de NDDL. Nous avons alors compris que loin d’être isolées ou d’être sans raisons, ces conflits avaient une histoire, avaient des raisons structurelles d’exister.

Depuis le processus de légalisation, des habitant·es de l’ex-Zad sont rentré·es dans un processus d’intégration aen référenceu monde capitaliste. Iels utilisent l’image médiatique de la Zad de NDDL à leur profit personnel : pour les aider dans le rapport de force nécessaire aux processus de légalisation et pour accumuler de l’argent. Mais en plus d’utiliser l’image de l’ex-Zad, iels accaparent l’image de nos propres luttes actuelles : celles de la Zad de la Dune, de la lutte contre le Surf Park ou de la Zad du Carnet.

En faisant cela, iels affaiblissent nos luttes car iels accaparent nos imaginaires, nos luttes, nos vécus à des fins marchandes. Iels nous mettent en danger en ne relayant que leur communication sur nos luttes et non notre propre communication. Ainsi, iels ne relayent pas nos appels à soutien contre la répression que nous subissons tout en se félicitant de nos victoires comme ce que l’on peut constater lors du rassemblement intergalactique récent de juillet 2021.

Face à ces tentatives de récupération politique pour des profits personnels, nous appelons à continuer à lutter de manière horizontale et anarchiste. Nous appelons à nous relier par des liens interpersonnels et non à un niveau organisationnel vertical et centralisé. Nous appelons à nous soutenir mutuellement entre les luttes en se filant des coups de main et non en essayant de se parrainer les un·es les autres. Nous appelons à partager nos expériences communes, à partager nos différences et à s’enrichir mutuellement de nos pratiques. Tout cela pour renforcer nos luttes anticapitalistes, antiracistes, féministes, écologistes, anarchistes et radicales.

Table des matières

Introduction

  1. Les dernières tentatives de récupération politique de la part des personnes de NDDL
    1. Pourquoi nous nous méfions des personnes habitant actuellement la Zad de NDDL
    2. Les contacts très tendus entre la Zad du Carnet et l’ex-Zad de NDDL
    3. La dernière provocation en date : le débat sur les luttes territoriales lors du rassemblement intergalactique
    4. Il ne s’agit pas que d’une histoire d’invitation, nous refusons l’aide de ces personnes
  2. Nos différences de pratiques sont irréconciliables.
    1. La Zad communique pour appuyer le rapport de force dans son processus de légalisation
    2. La Zad® communique pour financer ses éco-lieux légalistes au détriment d’autres luttes
    3. Nous ne souhaitons pas réduire les luttes au spectacle de la communication
    4. Nous préférons lutter sur la durée et le terrain
    5. L’émergence de la Confluence des luttes de l’Ouest, comme expérimentation d’une mise en lien horizontale

Conclusion : Nos luttes ne sont pas des modèles ou des idéaux parfaits et ne souhaitent pas le devenir

Petite biblio choisie

1. Les dernières tentatives de récupération politique de la part des personnes de NDDL

Toustes les habitant·es actuelles de l’ex-Zad de NDDL ne sont pas visées de la même manière par ce texte.

Nous pensons qu’actuellement des groupes comme le CMDO (le Comité de Maintien Des Occupations) ont un pouvoir considérable sur l’ex-Zad et c’est principalement leurs pratiques que nous dénonçons. De nombreux·ses habitant·es actuel·les de l’ex-Zad continuent de s’organiser avec le CMDO ou restent silencieux·ses vis-à-vis des pratiques autoritaires que nous dénonçons ce qui les rend complices de fait. Des habitant·es ont soutenu à titre individuel la lutte au Carnet via des coups de main, des dons et nous leur sommes reconnaissant·es. D’autres habitant·es de l’ex-Zad de NDDL continuent de lutter contre l’influence du CMDO et en subissent des conséquences et nous souhaitons leur apporter notre soutien.

Dans la suite, nous ne ferons plus de distinctions entre les personnes habitant l’ex-Zad de NDDL pour ne pas encombrer le texte même si nous ne souhaitons pas forcément mettre toustes dans le même sac.

Nous appelerons les personnes habitant NDDL avec lesquelles nous sommes en conflit les autoritaires de l’ex-Zad, les légalistes de l’ex-Zad, les appelistes de l’ex-Zad ou les appelos-autoritaires de l’ex-Zad. Ces habitant·es de l’ex-Zad sont en lien avec une association qui s’appelle NDDL Poursuivre Ensemble.

1.1. Pourquoi nous nous méfions des personnes habitant actuellement la Zad de NDDL

Un « bref » historique depuis 2018 des conflits parfois violents sur la Zad de NDDL

Avant de parler de tentatives de récupération politique plus récentes de la part des habitant·es de NDDL, il nous semble important de rappeler le contexte global. Nous avons sélectionné de manière non exhaustive quelques faits marquants, en renvoyant vers des sources plus précises.

· Fin janvier 2018, 200 personnes enlèvent les barricades situées sur une des routes de la Zad, la D281 dite route des chicanes, en bousculant les récalcitrant·es [1].

· Le 20 mars 2018, 5 personnes cagoulées armées de battes de baseball et de gazeuses tabassent des personnes dans un squat de la Zad de NDDL. Suite à cela, la legal team de la Zad dénonce le 30 mars 2018 des “actions de milice à la Zad” dans un communiqué paru sur Indymedia Nantes [2].

· En avril/mai 2018, les expulsions sur la Zad de NDDL ont rêvélé des dissenssions profondes entre les personnes défendant des stratégies légalistes et les autres personnes de la Zad. Ces dissenssions seraient dures à synthétiser en quelques lignes. Pour plus de détails, on vous invite à consulter la brochure “Réflexions à propos de la Zad : une autre histoire” [3] qui dénonce de nombreuses pratiques autoritaires ayant eu lieu sur la Zad de NDDL de la part des personnes défendant des stratégies légalistes.

Par la suite, afin de récupérer les terres et lieux légalisables mais également de faire taire et briser les dernières copaines anars souhaitant résister à la gentrification de NDDL, les appelos-autoritaires de NDDL n’hésiteront pas à employer des moyens digne d’une milice : coffrages et tabassages (une personne aura même ses jambes et bras cassés !) et tentatives d’expulsion et d’incendies de lieux hors de contrôle des appelos.

· Le 21 mars 2020, une cabane du Rosier servant de sleeping est incendiée [4].

Nous dénonçons ces pratiques violentes de milices sur la Zad de NDDL. La liste est longue de pratiques dignes de milices, d’une justice expéditive tout aussi violente que la justice de classe étatique que nous souhaitons abolir.La liste est longue également de compromissions avec l’État, quitte à trahir et violenter les centaines de copaines qui ont donné une partie de leur vie (et en ont parfois payé le prix en étant blessé gravement ou fait de la tôle) pour défendre l’utopie anar de la Zad de NDDL et qui pour nombre d’entre elles/eux sont reparties traumatisées des prises de pouvoir et de la trahison des appelos de NDDL !

Si c’est ça leur nouveau monde, nous n’en voulons pas !

A cette “justice” violente et expéditive, servant d’ailleurs surtout leurs intérêts (justice de classe non assumée), nous revendiquons, même si nous sommes loin d’en avoir trouvé les solutions et qu’il est difficile de l’appliquer, la recherche de la parole en groupe, de trouver des solutions avant l’exclusion, d’écouter les différents partis engagés dans le conflit et de tenter de trouver une solution par le dialogue et d’autres solutions que l’exclusion. Et surtout pas d’en arriver à des méthodes violentes et autoritaires tel que le tabassage et le coffrage, pratiques dont la STASI serait bien fière !

1.2. Les contacts très tendus entre la Zad du Carnet et l’ex-Zad de NDDL

Quand l’ex-zad propose d’enlever des plantes à la main alors que nous galérons à trouver de la nourriture

Les tensions entre la Zad du Carnet et l’ex-Zad de NDDL commencent au tout début de la Zad du Carnet soit début septembre 2020. Le 11 septembre 2020, des personnes de l’ex-Zad demandent à organiser une action clé en main sur la Zad du Carnet. Cette action prévoyait d’enlever une plante dite invasive, le Baccharis, à la main à des fins de communication. En effet, l’installation de la Zad avait empêché la venue de pelleteuse qui aurait enlevé le Baccharis ainsi que 30cm de profondeur de terre tout le long des berges. Cela aurait complètement détruit la flore et la faune sur une zone considérable [5]. Les ex-zadistes de NDDL souhaitaient faire cette action afin de gagner du soutien local. Le plan de communication était le suivant : on empêche les pelleteuses d’enlever le Baccharis de façon brutale et violente et à la place, on l’enlève à la main.

À cette période, les zadistes du Carnet étaient occupé·es à construire des cabanes, des barricades, à trouver de l’eau et de la nourriture pour survivre au jour le jour ! Face aux besoins vitaux de la Zad, la proposition de NDDL était complètement hors sol et deconnectée de la lutte. La façon de proposer l’action était presque méprisante envers les zadistes du Carnet. Sous prétexte d’avoir “gagné” à NDDL, les ex-zadistes du haut de leur tour d’ivoire militante pensaient-iels être omniscient·es et n’avoir pas besoin d’aller sur le terrain pour déterminer ce qu’il fallait faire ? De plus, l’action se voulait estampillée NDDL Poursuivre Ensemble et était pensée pour faire de la com’ positive sur le fait que NDDL aidait la Zad du Carnet ce qui concrètement n’était pas le cas. Au final, la demande est restée sans réponses et l’action n’a pas eu lieu. Par la suite, évidemment, aucun·e riverain·e ne nous reprocha de ne pas avoir enlevé le Baccharis…

Quand l’ex-zad de NDDL souhaite organiser la défense du Carnet sans y inviter les personnes luttant sur le terrain

Le 15 septembre, NDDL Poursuivre Ensemble envoie un mail intitulé “APPEL GÉNÉRAL POUR ORGANISER LAFENSE DU SITE DU CARNET”. Le mail invite à une réunion pour contrer le projet industriel sur l’île du Carnet qui aurait lieu le 10 octobre à l’Ambazada, lieu à Notre-Dame-Des-Landes. Cet appel est pour nous symbolique de la volonté centralisatrice et autoritaire de NDDL ainsi que de leur déconnexion complète de la lutte sur place. D’ailleurs précisons qu’un “appel pour organiser”, n’est pas un “appel pour soutenir”, les intentions sont bien différentes.

En effet, ni les zadistes du Carnet, ni le collectif Stop Carnet très actif dans la lutte sur place n’ont été prévenus en amont de l’existence de cette réunion. L’appel est rédigé comme si les zadistes du Carnet n’existaient pas, comme si nous n’étions pas capables de nous organiser nous-mêmes… Et pourquoi choisir de faire une réunion à NDDL et non demander aux zadistes du Carnet de la faire sur l’île même du Carnet, située à seulement environ 1h de route si ce n’est pour prendre du pouvoir centralisateur et de faire de la com’ au profit de NDDL ?

Le collectif Stop Carnet a dénoncé cette initiative et demandé l’annulation de la réunion immédiatement. Sur la Zad, aucune position collective n’a été actée même si la tendance générale était de trouver l’initiative choquante. Seulement quelques zadistes du Carnet sont allé·es à titre personnels à cette réunion du 10 octobre afin d’observer le contenu des échanges.

Les autres participant·es à cette réunion étaient des assos environnementales ayant accompagné le projet d’agrandissement du port de Saint-Nazaire, ainsi que des représentant·es de partis politiques, de syndicats et d’assos légalistes. Après de longs débats houleux, rien de constructif ne sortira de cette réunion si ce n’est une tentative de se retrouver pour une “coordination de la défense de l’Estuaire” fin octobre au Village du Peuple.

Suite à cette première réunion et notamment à la présence de partis politiques et d’associations qui avaient accompagné le projet industriel, le collectif Stop Carnet et la Zad du Carnet communiquent ensemble qu’ils ne souhaitent pas participer à la coordination.

Nous pensons que NDDL Poursuivre Ensemble et l’ex-Zad de NDDL souhaitaient par cette réunion montrer au “grand public militant” qu’iels n’étaient pas juste centré·es sur elleux-mêmes et leurs éco-lieux à financer, mais également acteur·ices des luttes locales. Pourtant, étrangement, on ne les aura guère vu à la lutte contre le Surf Park (ZAP la vague) et à la Zad de la dune (Brétignolles sur mer)…

Malgré le refus explicite de la Zad du Carnet de participer à une coordination lancée par NDDL, NDDL continue d’essayer

Après l’expulsion du Village du Peuple le 14 octobre, la “coordination de la défense de l’Estuaire” se retrouve sans lieu où se retrouver. Nous découvrons alors que NDDL Poursuivre Ensemble décide, encore une fois de manière autoritaire et verticale, d’organiser la réunion à Paimboeuf, une ville située à deux pas de l’île du Carnet. Nous réitérons notre demande de stopper cette coordination en leur disant que si coordination il y a ou collectif global de défense du Carnet, cela partira de l’initiative des personnes et collectifs engagées sur le terrain au Carnet.

La réunion se fera quand même malgré nos mails et coups de téléphone répétés, comme si de plus nous n’avions pas à ce moment là d’autres énergies à mettre comme dans la construction urgente de cabanes en vue de l’hiver qui venait ou dans la communication auprès des habitant·es du coin… Mais l’ex-lutte de NDDL est une “sachante” : elle sait ce qui est bon pour nous !

Des membres du collectif Stop Carnet et des habitant·es de la ZAD du Carnet vont alors lire un communiqué commun au tout début de la réunion précisant tout ce que nous pensions de bien de cette initiative et repartent ensuite. Malgré la lecture de ce communiqué et malgré le boycott des principaux acteurs de la lutte à cette coordination de défense du Carnet, les participant·es (majoritairement de NDDL poursuivre Ensemble et des autoritaires de l’ex-Zad) vont continuer la réunion comme si de rien n’était…

La coordination a par la suite tourné court et n’a plus donné de nouvelles, le confinement ayant certainement joué dans l’arrêt de cette dynamique de tentative de récupération de la lutte du Carnet.

1.3. La dernière provocation en date : le débat sur les luttes territoriales lors du rassemblement intergalactique

Cet été 2021, nous apprenons que les victoires contre le projet du Surf Park de Saint-Père-en-Retz et contre le projet de port de Brétignolles vont être célébrées lors des rassemblements intergalactiques 2021 [6]. Le même événement prévoit une discussion sur “comment stopper […] une relance de la machine au Carnet”.

Nous rappelons que les ex-zadistes de NDDL n’ont aucunement participé ni aux luttes contre le Surf Park ni aux luttes contre le port de Brétignolles. Et que, encore une fois, ni les zadistes de la Dune qui ont lutté contre le projet de port, ni les collectifs engagés contre le Surf Park, ni les zadistes du Carnet n’ont été prévenu·es en amont de l’existence de cette réunion et qu’iels n’ont pas été invité·es…

Et quel moment pour célébrer nos victoires sans nous et avant nous ! En effet, ces derniers temps, suite à l’expulsion de la ZAD du Carnet et face à la répression intense qui a suivi, nous étions épuisé·es et n’avons pas pu organiser “la célébration” de ces récentes victoires. Il est étrange également de remarquer que ces trois luttes auxquelles l’ex-ZAD de NDDL n’a pas participé ou dans laquelle nous ne voulions pas de leur chapeautage aient été rajoutées au dernier moment dans une mise à jour de cet atelier (3 jours environ avant l’organisation de l’atelier, au départ étaient seulement indiqué une discussion sur les luttes dans l’ouest sans évoquer ces trois luttes).

Si nous avions remarqué à l’avance que ces trois luttes étaient évoquées, nous nous serions organisé·es pour venir en nombre à cet atelier-discussion pour demander à ce que cette discussion et ces célébrations de victoires n’aient pas lieu à NDDL. Mais peut-être que l’ex-Zad de NDDL l’avait justement anticipé…

Notre colère est encore plus forte en sachant que des copaines de la Zad du Carnet n’ayant pas de solution de logement après l’expulsion, sont présent·es depuis à NDDL sur la zone Est et n’ont même pas été mis·es au courant une seconde de cette discussion évoquant le Carnet ! Cela démontre plus que tout la volonté de l’ex-Zad de NDDL d’organiser une discussion orientée par leurs soins, de récupérer la lutte et de ne pas avoir de voix dissonantes au chapitre…

Une colère encore plus forte également puisqu’iels se permettent d’organiser des célébrations de victoires sans les soutenir derrière (et sans avoir soutenu les luttes en amont). Des copaines subissent encore une forte répression liée à la lutte contre le projet de Surf Park sans que l’ex-Zad ne s’en soit fait le relais ! Célébrer une victoire tout en ne soutenant pas les principaux acteurs de cette lutte subissant la répression, quelle belle preuve de solidarité militante !

Mais s’il y a bien une chose qui démontre leur déconnexion totale de ces luttes qu’ils souhaitent coordonner et célébrer sans les soutenir, c’est bien la mention de “célébrer la victoire contre l’agrandissement du port de Brétignolles !” Sic ! La lutte à Brétignolles a été gagnée notamment grâce à la Zad de la dune qui a empêché les travaux de destruction de la dune de la Normandelière. Elle n’était non pas contre l’agrandissement d’un port… puisqu’il n’y a pas de port à Brétignolles ! Il s’agissait justement de lutter contre la création insensée d’un port artificiel !

Célébrer une victoire sans même en connaître les fondements… bravo à l’ex-Zad pour cette belle preuve de lien avec les luttes locales [7] !

1.4. Il ne s’agit pas que d’une histoire d’invitation, nous refusons l’aide de ces personnes

Mais la problématique ne se limite pas à une question d’invitation, nous refusons l’aide paternaliste de l’ex-Zad de NDDL, car nous souhaitons de l’horizontalité entre les luttes et non qu’elles soient chapeautées par une autorité “naturelle”, qu’elle soit bienveillante ou non n’est pas la question. Plus précisément nous refusons l’aide de l’institution qu’est devenue l’ex-Zad de NDDL. Cela ne nous empêche pas par ailleurs de construire des liens et des solidarités avec certain·es des habitant·es de NDDL.

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P.-S.

Pour plus d’infos vous pouvez nous écrire à l’adresse mail suivante : laissebeton@riseup.net