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Le collège de Châtelus-Malvaleix une nouvelle fois maltraité par le rectorat !

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Communiqué des représentants des parents d’élèves et représentants des personnels enseignants après l’annonce de la perte à la rentrée prochaine d’un demi poste d’assistant d’éducation (sur 2,5 postes au total soit une baisse immédiate de 20 %) au collège de Châtelus-Malvaleix.

Nous apprenons ce jour, avec effroi, que le collège de Châtelus-Malvaleix perdra à la rentrée prochaine un demi-poste d’assistant d’éducation (sur 2,5 postes au total soit une baisse immédiate de 20 %). C’est pourquoi nous, représentants des parents d’élèves et représentants des personnels enseignants, avons tenu à rédiger ce communiqué.

En aucun cas, le rectorat n’a tenu compte de la spécificité de ce petit collège rural. En effet, celui-ci compte parmi les établissements dont la population est parmi les plus défavorisée de l’académie (Indice de position sociale [1] dans les plus faibles pour un collège et 10 points en dessous de la moyenne nationale).

De plus, dans ce collège, les élèves de la SEGPA (élèves les plus fragiles et nécessitant un accompagnement renforcé) représentent près d’un tiers de l’effectif total.

Déjà en 2019, le rectorat avait attaqué directement les élèves de SEGPA, les plus fragiles, en baissant la dotation horaire de la structure de quatre heures. Puis, en janvier 2022, une nouvelle attaque, ce coup-ci contre les élèves du collège (classes générales), avec une baisse de dotation de deux heures et demie. Les élèves des collèges ruraux n’ont-ils pas le droit aux mêmes chances que les autres ? En effet, la conséquence directe de cette baisse sera une diminution de la diversité de l’offre d’enseignement (option latin, langue vivante 2…).

Ces diminutions s’ajoutent à une situation plus que dégradée au sein du collège :

  • plus de psychologue de l’éducation nationale depuis octobre 2021 (rôle majeur dans l’orientation des élèves)
  • plus d’assistante sociale depuis mars 2022 (rôle majeur dans l’accompagnement des familles les plus défavorisées).
  • une infirmière scolaire présente au collège seulement 1,5 jour par semaine.

Faut-il continuer à dépouiller les petits collèges de leurs moyens pour financer une réforme des lycées peu réfléchie ? Effectivement, on constate que certains lycées de l’académie voient leurs moyens de surveillance augmenter aux dépens des collèges ruraux, alors même que l’on sait que les collégiens nécessitent d’avantage de surveillance que les lycéens.

Enfin, cette décision fait suite à une situation de crise au sein du collège de Châtelus-Malvaleix. Pour rappel, le mardi 3 mai 2022, un élève de troisième est gravement blessé lors d’une bagarre avec deux élèves de quatrième durant une récréation, nécessitant son évacuation par les secours. Lundi 16 mai 2022, Mme la principale a réuni les parents d’élèves et les professeurs afin de clarifier la situation et de rechercher ensemble des solutions pour apaiser le climat scolaire. Lors de celle-ci, les parents d’élèves ont insisté sur la nécessité de demander des postes d’assistants d’éducation supplémentaires.

Vendredi 20 mai, nous apprenons que ce souhait n’a pas été entendu, et que bien au contraire, le collège se voyait amputer de 20 % de ses postes de surveillants.



Notes

[1L’indice de position social des élèves (IPS) est un outil de mesure quantitatif de la situation sociale des élèves face aux apprentissages dans les établissements scolaires : plus l’indice est élevé, plus l’élève évolue dans un contexte familial favorable aux apprentissages.

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