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Parce que c’est à nous d’agir

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La situation climatique exige que nous changions notre comportement en matière d’énergie.
Notre soif d’énergie ne peut plus être satisfaite sans mettre notre vie en danger.
Les sources d’énergie alternatives ne sont pas la solution miracle, même si tout le monde voudrait nous le faire croire. Attendons-nous l’apocalypse ou prenons-nous quelques précautions ?

Il y a beaucoup de résistance contre l’installation d’éoliennes industrielles dans notre région.
Et à juste titre, il n’y a pas de vent. Les projets proposés par des entrepreneurs d’ailleurs gagnent leur argent grâce aux subventions gouvernementales (lobbying), mais pas grâce à la production effective d’énergie. Cela ne signifie pas que la discussion sur notre approvisionnement énergétique est terminée et que nous devons nous en remettre au gouvernement. Un gouvernement qui mise sur l’énergie nucléaire.
Jusqu’à présent, les initiatives visant à produire notre propre énergie par des panneaux solaires dans la majeure partie de notre région baignée de soleil ont souvent été bloquées par un organisme de l’état, l’ABF. Pour Eymoutiers par exemple, ayant choisi le label « Petite Cité de Caractère », le maintien des bâtiments anciens dans leur état d’origine est prioritaire. Des solutions dans ce période de dérèglement climatique, comme l’installation de panneaux photovoltaïque n’auront aucune chance autour de ces bâtiments si nous continuons d’opter de vivre dans des villages musées.
Pendant ce temps, notre climat et nos conditions de vie immédiates se dégradent, ce qui rend de plus en plus difficile pour les agriculteurs, pour les maraîchers et pour tous ceux qui travaillent leur potager de faire sortir les aliments de la terre.
Une nécessité de vie. Notre nourriture est en jeu.
Allons-nous continuer à investir pour des touristes, amateurs de monuments, qui nous laisseront avec nos propres problèmes après la rentrée, ou allons-nous faire quelque chose par nous-mêmes ?
Dans cette région, les panneaux photovoltaïques en tant que moyen de générer de l’énergie n’ont pas bonne presse. Cela nous ‒ qui faisaient fonctionner notre foyer à l’énergie solaire depuis vingt ans ‒ a surpris et agacé dès notre arrivée dans cette région en 2013.
A l’étranger le secteur c’est mieux développé qu’ici.
Quelques chiffres pour illustrer le retard de la France :
• En termes de capacité : La capacité solaire installée en Allemagne sera actuellement d’environ 62 GW, soit au moins 5 fois plus qu’en France.
• En termes de production : Sur la période de juin – juillet 2021, l’Europe a produit 10% de ses besoins en électricité grâce à ces structures et sept pays ont dépassé ce pourcentage : les Pays-Bas et l’Allemagne avec 17%, l’Espagne avec 16%, la Grèce avec 13% et l’Italie avec 13%. En France, la filière peine à se développer. En 2021, l’électricité photovoltaïque a couvert à peine 2,7 % des besoins en électricité du pays selon le gestionnaire du réseau, RTE

En plus, tant que nous continuerons à utiliser l’électricité comme un moyen de nous faciliter la vie, les systèmes solaires n’apporteront certainement pas de solution. Aucun système le fera parce que tous rejettent trop de C02 dans l’atmosphère pour ne pas détruire notre climat, notre primaire condition de vie. Mais cela n’est pas un raison de ne rien faire. En installant simplement quelques panneaux solaires sur son toit, on se rend un peu plus autonome et un peu plus conscient de la place de l’électricité dans sa vie. Ceci nous libérera d’une industrie nucléaire que beaucoup d’entre nous détestent et cela nous rendra un peu plus près de la réalité de l’état d’urgence climatique.

Le fait que tout le monde se heurte à l’ABF pour développer ses propres initiatives dans ce domaine est une raison de plus de mettre nos têtes ensemble. Le changement doit bien venir de quelque part, non ?