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31 janvier : jour 13 et toujours déter !

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38 000 personnes à Limoges, des tags, des sucettes publicitaires vidées de leur poison visuel, des chants, des slogans, des feux d’artifice, un lycée bloqué... Une manif énorme et qui vit ! Retour en texte et en photos.

Jour 13 (Quoi ? Déjà ? C’est fou, mais dans la lutte, on ne voit pas le temps passer…)

Et dire que d’aucuns pensaient que ça s’essoufflerait. Alors qu’il suffisait de nous entendre chanter à tue-tête qu’on est déter’ !

Et dire que d’aucuns pensaient qu’on serait moins. Alors qu’il suffisait d’écouter l’expression répétée, partout, tout le temps, du ras-le-bol généralisé. Puisque les chiffres comptent, posons-les tranquillement sur la table : encore plus de monde, partout, tout le temps.

Et dire que d’aucuns misaient sur la pluie et le froid. Alors qu’on attend que ça de se libérer de la grisaille des bâtiments pour s’encanailler d’un air de révolte au grand air. On était encore plus nombreu.ses, encore plus joyeu.ses, encore plus furieu.ses.

Et les murs du centre de Limoges ont résonné de nos champs qui clamaient haut et fort qu’il est temps de s’occuper de Macron, car on veut notre pognon et notre retraite, dès demain ! Qu’il est grand temps d’abattre les hiérarchies ! Qu’il était encore temps de tirer tous ensemble pour qu’il tombe, tombe, tombe ! Qu’il faut qu’on apprenne à partager, camarades !

Et nos yeux se sont amusés des milliers de pancartes qui clamaient qu’on « nait pas content.e.s », qu’il y a « des bornes à ne pas dépasser », que le moment est venu de « couler le capitalisme avant qu’il nous effondre », qu’avec « juste 1 % pour nos retraites, ils seront toujours riches », que ce sont « leurs profits » mais « nos morts », qu’on « arrête tout » car nous n’oublions pas que le « monde des piétons est bien plus vaste » ! De toute façon, on vous le répète depuis des années, « Pas de planète, pas de retraite, pouêt-pouêt » !

Et tous nos sens se sont émerveillés des chants, des banderoles, des fumées multicolores, des ancien.nes et des tout.es petit.es réuni.es, des feux d’artifices, de la foule qui s’étale et prend son temps.

Et, demain, qui sait où tout cela pourrait nous amener ?