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Mardi 7 février toujours rues combles à Limoges !

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Jour 20. On dirait qu’il fait de plus en plus beau…

Sur un air de printemps, on est revenu·es. Parce que marcher, on aime ça. Arpenter les rues ensoleillées, prendre toute la place, s’étaler sur les quais, se retourner et admirer la foule, sentir en nous la force du collectif qui occupe tout l’espace public, déferle et se perd, prend son temps et s’égare, savoure et se projette sur demain. On aime ça et on en redemande.

Sous les rayons du soleil, on a tout vu, tout entendu. On a vu le cortège des cheminot.es monter en fanfare depuis la gare. On a vu les enfants, les petit·es et les grand·es, les parents, les petit·es et les grand·es, qui profitaient de leurs journées de congés, de grèves, pour une belle randonnée urbaine, une randonnée éducative.

Moi, Macron, je vais aller à l’élysée et lui dire que c’est à lui de prendre sa retraite [1]

C’est pas nous, ce sont les enfants qui le disent.

Macron, il faudrait lui dire que sa politique c’est que du caca… et lui mettre des gros coups de pieds dans le tibia !

C’est pas nous, ce sont les enfants qui l’affirment.

De toute façon, Macron je crois que bien que c’est un menteur, un menteur et un gros jaloux, parce que lui il a jamais vraiment travaillé alors il aurait pas le droit d’avoir la retraite alors il veut que tout le monde travaille parce qu’il est jaloux et menteur et vilain…

 
C’est pas nous, ce sont les enfants qui l’ont constaté.

Et nos enfants, ielles ont pas fini de grèver, de manifester, d’occuper la rue et tout le reste. « On peut revenir demain ? » C’est pas nous qui demandons, ce sont les enfants qui veulent…

Sur un air de batucada, on a remué, dansé, chanté encore et encore les mêmes refrains. Parce que chanter, gueuler, revendiquer, s’affirmer, on adore ça. On a même plus su comment s’arrêter, traînant de moins en moins fugacement aux carrefours. Parce que ça sent le carnaval qui s’approchent. Parce que plein d’idées fusaient.
« Et si on revenait déguisé·es ? »
« Et si on allait sur l’autoroute ? Ah oui, trop bien, on pourrait remonter jusqu’à Beaubreuil ! »
« Et dire que sur ces quais y’en a un paquet d’ouvrier·ères qui ont défilé ! Et ielles seraient bien content·es de nous voir là aujourd’hui ! Et on devrait se planter là et tout occuper ! »
« Moi, de toute façon, avec un soleil comme ça, je mets en retraite générale illimitée ! »
« A samedi ! Ah ben oui, et puis en plus, je connais plein de monde qui pouvait pas être là aujourd’hui et qui sera là samedi. »

À samedi, alors…



Notes

[1Par soucis de protection des sources, le nom des petit·es et grand·es agité·es qui ont tenu ces propos n’a été ni modifié, ni fourni, ni indiqué. S’ielles ont appris à lire, ou que qui que ce soit leur lise ce compte rendu avant d’aller au lit, ielles se reconnaîtront…