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Jour 24. Quelle envie de retourner tous les jours nous balader…

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Jour 24. Quelle envie de retourner tous les jours nous balader…

À Limoges, comme ailleurs, ça n’arrête pas.

Mais ça n’arrête pas de venir et revenir au carrefour des luttes pour dire et redire que NON, c’est NON, un poing c’est tout !

Mais ça n’arrête pas de gonfler, gonfler, gonfler alors que l’on se dit à chaque fois que ça pourrait bien s’essouffler, mais voilà, quand on vous dit que NON c’est NON, un poing c’est tout !

Mais ça n’arrête pas de chanter, gueuler, répéter et reprendre tous les vieux et nouveaux refrains qui répètent encore et encore que NON, c’est NON, un poing c’est tout ! Et si jamais ça marque une pause dans la manif, c’est pour se poser place Carnot, écouter et reprendre l’hymne des femmes. C’est sûr, ce n’est pas prêt de s’arrêter, si près du 8 mars !

Mais ça n’arrête pas de bricoler, écrire, inventer tous les slogans possibles pour rappeler que NON, c’est NON, un poing c’est tout ! NON, « on veut pas que nos mamies et nos papys travaillent jusqu’à la mort ». Un poing c’est tout ! Non, « on veut pas noyer le peuple, car ça fait beaucoup trop monter le niveau de l’amer ». Un poing c’est tout ! Non, « un peuple lié peut plier, mais ne rompt point ». Un poing c’est tout ! Non, on veut plus « travailler, consommer et crever ». Un poing c’est tout ! Non merci, « on veut ni crever au boulot, ni vivre à l’ephad ». Un poing c’est tout ! Non tout court, « on veut pas d’un déambulateur comme nouvelle voiture de fonction ». Un poing c’est tout ! D’ailleurs, c’était même marquer sur le camion des pompiers, qui était encore là, « RÉFORME DES RETRAITES = NON ». Un poing c’est tout ! C’était pourtant simple à comprendre.

À Limoges, comme ailleurs, ça n’arrête pas. À force de ralentir aux carrefours, de passer par ci par là, mais pas toujours par où c’est prévu, de discuter et de s’échanger des idées, de danser, danser et danser encore une petite dernière, on pourrait bien finir par avoir l’idée de rester sur place, de s’occuper à occuper et puis qui sait… à force de découvrir tout ce qui se cache aux quatre coins de la ville, on pourrait bien finir par découvrir que « cramer le capitalisme, c’est génial »…