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Limoges dans les rues après le 49-3 !

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Jour 57. Acte II. Jour 49.3 – 1.

Scène 1. Limoges. Un après-midi du mois de mars, un ciel nuageux qui annonce qu’à tout moment peut surgir un épisode de giboulé. La ville est agitée. Ça discute, ça commente, ça s’agace dans tous les sens. Le 49.3 est tombé et celleux qui croyaient encore en la démocratie représentative en viennent à détester la démocrature intempestive. Le mot d’ordre surgit d’on ne sait où mais réunit aussitôt la foule. Tout concorde.

Scène 2. La Valoine. 19h. Le piquet de grève bat son plein et chacun exprime sa colère. L’appel surgit de nulle part et la foule s’auto-organise. Nulle besoin de diktat pour réunir en rien de temps 49,3 voitures, et partir à la vitesse d’un escargot rejoindre le rassemblement de la préfecture. 49,3 voiture qui ne dépasseront jamais les 49,3 km/h pour défiler sur l’autoroute, au son des klaxons retentissant, de la colère joyeuse qui gronde de plus en plus fort.

Scène 3. Devant la préfecture. 20h. La nuit est tombée, mais pas l’entrain général. La place se remplit et les chants se font de plus en plus forts. L’arrivée des camarades escargots qui chantent à tue-tête qu’iels sont là, qu’iels sont là, même si Macron ne veut pas, iels sont là. Les casseroles tintent, les sifflets montent, les chants remplissent la ville et Limoges s’apprêtent à se soulever.

Scène 4. L’énergie est débordante. La foule part à travers la ville et s’en donne à cœur joie. Les fenêtres s’ouvrent et les applaudissements rythment la foule en colère. Les terrasses se lèvent et rejoignent la foule en colère. Au plus fort c’est 2000 personnes qui sont dans la rue. Les murs se colorent rapidement de slogans. La police se réfugie dans la mairie et le parvis devient un lieu spontané d’expression démocratique. Quelques ingouvernables font trembler les portes qui résistent. Le cortège continue pour arriver place de la république qui met en lumière la foule déterminée. Les slogans fusent les uns après les autres pendant qu’un feu de joie à partir de poubelles s’allume. Un retour rapide à la pref : les poubelles s’entassent devant la porte. Et ça repart pour finir avec une jolie barricade en travers de la rue grâce aux barrières de chantiers. La police s’est heureusement tenue à distance tout le long.



L’acte II est lancé. Il sera fait de grèves, blocages, manifs sauvages. Il mettra Macron en PLS et le poussera à la retraite.

Jour 59. Acte II. Jour 49.3 – 3.

Depuis le début de l’acte II, les actions se succèdent. Maintien des piquets de grève et du blocage de la fac de lettres, blocage temporaire du rectorat, débrayages et blocages temporaires de la production, manifestation des syndicats, rassemblement devant la préfecture, tractage et affichage, … Impossible de tout relater.

Depuis le début de l’acte II, les actions s’éternisent, se réinventent. Et les manifs s’arrêtent et repartent. Et les manifs sauvages affrontent la pluie et les giboulées sans renoncer. Et les blocages à venir s’organisent. Et la ville se couvre de slogan. Et les idées fusent parmi nous toustes : 49.3 points de blocages tout autour de Limoges. 49.3 piquets de grèves. 49.3 jours de grèves. 49.3 lieux à occuper. La fin de l’acte I nous a montré que, dès aujourd’hui, tout est permis… Il ne s’agit plus seulement de défendre ce bastion, mais de tous les reprendre.