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Incendie rue Charles-Michels : la mairie de Limoges refuse de reloger les habitants touchés

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Mardi 2 mai 2023, un incendie s’est déclaré rue Charles-Michels. Les appartements touchés étaient insalubres selon leurs occupants et la mairie a déclaré ne pas reloger les habitants.

Comme le relate un article du Populaire, « (...) un incendie s’est déclaré au 1er étage, au-dessus du restaurant Mamacita, au 9, rue Charles-Michels, dans le centre-ville de Limoges. (...) »

Il s’avère que l’appartement en question était vétuste, comme le relate également l’article du Populaire : « (...) Selon la police et les habitants de l’immeuble, l’appartement d’où s’est déclenché l’incendie n’avait pas l’électricité.. (...) » C’est un élément important puisque le feu pourrait être parti d’une bougie non éteinte qui aurait été allumée en raison de l’absence d’électricité.

L’insalubrité des appartements de l’immeuble est confirmée par les autres locataires interrogés par les journalistes du Populaire, notamment celui-ci qui déclare : « Je dormais encore quand on m’a dit de vite sortir. Ce sont des vieux immeubles, c’est sale et un peu insalubre » , mais, « pour 400 euros par mois environ, on ne va pas trop se plaindre », ajoute Eric, un autre locataire du premier étage.

Seul le propriétaire dément l’insalubrité des appartements, pour des raison qu’on comprend bien. La précarité vécue par les locataires est confirmée par le fait que certains n’étaient pas assurés. Ces situations sont symptomatiques de la vie qu’endurent bon nombre d’habitants du centre-ville du Limoges, habitant des appartements délabrés, laissés en quasi-abandon par des propriétaires qui encaissent tout de même des loyers, certes faibles, mais sources d’enrichissement étant donné qu’ils ne dépensent rien pour l’entretien.

La mairie de Limoges dit qu’elle n’a pas à ne pas reloger les habitants des appartements voisins de l’incendie. L’article se termine ainsi : « La municipalité elle, a fait savoir qu’elle "ne prendra pas en compte les éventuels relogements". L’élu de permanence sur place n’a pas souhaité faire de commentaire. »

On aurait pu s’attendre à ce que les journalistes en fassent, des commentaires. En effet, dans d’autres cas récents, il y a bien eu des relogements. Par exemple, lors de l’incendie qui a touché des appartements dans le quartier des Coutures à Limoges le 20 avril 2023, 11 familles ont été relogées. Autre exemple, le 27 juin 2022, un incendie rue Victorien-Sardou à Limoges a nécessité le relogement de 12 personnes et ce sont les services municipaux de Limoges qui s’en sont chargés.

Dans le cas de l’incendie de la rue Charles-Michels, c’est donc la précarité dans laquelle vivent les locataires qui a incité la mairie de Limoges à ne pas prendre en charge leur relogement. Ces décisions sont dégueulasses, elles ont pour effet direct de renforcer la précarité. Ce mépris ouvert des classes populaires est encore plus catastrophique dans une période où les prix de l’alimentaire et des produits de première nécessité s’envolent. Une illustration de plus s’il en fallait encore que la municipalité de Limoges se situe de plus en plus à l’extrême de la droite dont elle se réclame.