L’économie mondiale ne s’est jamais vraiment remise de la crise de 2008, et celle du Covid en 2020 n’a fait qu’aggraver la situation. La pression s’accentuant sur l’accumulation du capital, ce dernier doit renforcer son emprise sur la société et accélérer les réformes en sa faveur : destruction de l’État social, pressions directes sur les travailleurs, précarisation de l’emploi, « modération » salariale, inflation. Cette accélération vient renforcer une crise sociale de plus en plus aiguë et mettre fin aux espoirs de gérer au mieux une crise écologique qui s’emballe.
Face à une telle situation, les démocraties libérales semblent de moins en moins capables de sauvegarder le capitalisme. Pour assurer le maintien de la domination du capital, se produit donc un durcissement du régime politique et culturel visant à créer une illusion d’unité et de règlement des crises : cela passe par le rejet de certains membres de la société, par une marchandisation croissante, par la création d’ennemis extérieurs et par une réduction du champ démocratique. Mais cet autoritarisme croissant, souvent validé dans les urnes avec la poussée de l’extrême-droite, ne permet pas de régler les crises économique, écologique et sociale. Bien au contraire, il les aggrave encore davantage. Le prix du maintien du capitalisme devient de plus en plus élevé.
CONFÉRENCE-DÉBAT du Cercle Gramsci,
vendredi 17 janvier 2025, 20h30,
salle Jean-Pierre Timbaud (derrière la mairie de Limoges).
Avec Romaric GODIN.
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