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Manifestation de soutien aux luttes au Soudan, Limoges, samedi 2 février

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« Le peuple veut la chute du régime ! »

C’est à ce cri que des milliers de soudanais ont donné un nouveau souffle aux révoltes qui secouent le Soudan depuis plusieurs années déjà. Le soulèvement en cours ces dernières semaines a sérieusement ébranlé le pouvoir dictatorial en place.
Des manifestations de soutien ont déjà été organisées dans plusieurs villes de France. On y retrouve notamment des soudanais exilés du fait même du caractère dictatorial du régime en place, qui comptent bien appuyer leurs camarades en lutte depuis l’étranger.

Samedi 2 février à 14h, rendez-vous place d’Aine pour manifester avec les exilés soudanais !

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Voici le texte du tract (pdf téléchargeable ici) qui sera distribué demain pendant la manif :

Soudan : Révolution jusqu’à la victoire !

Depuis le 14 décembre dernier , le Soudan connaît une nouvelle vague de manifestations de masse contre le régime du président Omar El-Bachir. En 2013 et 2016 le peuple soudanais, et notamment la jeunesse, avait soudainement pris les rues des villes du pays en réaction à une hausse des prix du carburant, et par voie de conséquence de toutes les denrées de base. Cette hausse des prix décidée par le gouvernement suite à la sécession du Soudan du Sud qui comptait l’essentiel des ressources en pétrole du pays a servi de révélateur, pour une grande partie du peuple soudanais, quant à la nature réelle de ce régime tenu d’une main de fer par le dictateur Omar El-Bachir, depuis à son accession au pouvoir par un coup d’État en 1989. Suite aux premières manifestations spontanées dans les villes de province, le mouvement s’est rapidement transformé en un mouvement pour la chute du régime. A l’époque, une répression sauvage s’était abattue sur le mouvement (plus de 200 morts en moins d’un mois et des milliers d’arrestations et de disparitions), entraînant une vague de départs de nombreux .ses jeunes soudanais.es sur les routes de l’exil.

Depuis un mois et demi le pays est en proie à un mouvement insurrectionnel beaucoup plus large encore et a touché des franges de la population sans cesse croissantes. Des plus petits villages aux quatre coins du pays jusqu’aux quartiers populaires de la capitale, Khartoum, c’est tout un peuple qui s’est levé pour mettre fin à un régime sanguinaire qui a mis le pays à feu et à sang pour le seul profit de quelques-uns quitte à disloquer le pays et dilapider ses richesses. Dès la deuxième semaine de manifestations, l’un des principaux syndicats de travailleurs du pays à appelé à rejoindre le mouvement permettant de passer un premier seuil dans la mobilisation. Le régime a répondu par des milliers d’arrestations et des tirs à balle réelle dans la foule (54 morts, des centaines de blessés), mais n’est pas parvenu, cette fois, en enrayer le mouvement, bien au contraire. Les vieilles ficelles habituellement convoquées par le régime pour diviser le peuple et préserver son pouvoir ne fonctionnent plus. Lorsque le gouvernement accuse comme à son habitude des minorités ethniques (notamment du Darfour) et leur organisations de manipuler le mouvement ou bien encore « les activistes soudanais de la diaspora en occident appuyés par Israël », la rue soudanaise répond qu’elle n’est plus dupe du racisme structurel entretenu par le régime : une campagne largement relayée sur les réseaux sociaux clame ainsi : « le raciste est arrogant, tout le pays est le Darfour ! ».

Face à l’ampleur du mouvement, les media officiels soudanais ainsi que les media de toute la région opposent un déni ahurissant, cherchant manifestement à étouffer le mouvement.

« Ce n’est pas la balle qui tue c’est le silence ! »

Les exilé.es soudanais.es en France et dans le Limousin, ont donc décidé d’apporter leur contribution au mouvement en cours comme l’on fait de nombreux.ses autres à Paris, Bruxelles, Londres, Berlin mais aussi à Lille, à Nantes, à Toulouse, à Rennes, à Lyon, à Amiens, à Strasbourg, à Marseille. Nous sommes donc réunis ce samedi 2 février, à Limoges, pour apporter tout notre soutien à la révolution soudanaise, et pour faire entendre ici la clameur des rues soudanaises.

Des exilé.es soudanais.es en France et leurs soutiens.

‫س‫بس‬ - ‫ ط‬- ‫ طق‬سقس‫ب‬- ‫تس‫ب‬ #


P.-S.

Sur le même sujet, voir l’article paru sur le journal lundi matin le 7 janvier : https://lundi.am/Soudan-la-revolution-jusqu-au-bout


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