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G7-EZ c’est parti !

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En direct-live du contre sommet à Hendaye, des sites MUTU proposent chaque jour quelques nouvelles en photos et/ou récits du contre sommet.

Premier Acte : G7-EZ c’est parti !

Arrivés mardi après-midi sur le camp, après une rapide installation et visite du camp, nous constatons que les espaces accueil, bénévoles s’organisent. Le camp, un ancien village vacances du groupe Nestlé, se divise en différents espaces : plusieurs campings, l’espace concert, l’espace détente et soin, le camping en mixité choisie, les cantines, l’internationale boulangerie mobile, la charpente de la ZAD autour de laquelle se tient la première AG de lutte à 21h30, à la suite d’une assemblée en mixité choisie, sans mecs cis.




Lors de cette AG, on débroussaille le programme de la semaine. L’enjeu est, entre autres, d’organiser des actions pour enrichir le programme de la plate-forme. Une première proposition est de partir du camp jeudi matin afin de transporter la charpente construite sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes au village intergalactique au port de la Caneta, histoire de prendre une première fois la rue ensemble.
L’ambiance est bonne, les gilets jaunes donnent le ton, le bar est ouvert.

Premier réveil sur le camp. Après un petit-dèj complet, on essaye d’avoir des informations de la réunion de la plate-forme de la veille au soir, apparemment aucune décision n’est sortie quant au programme du week-end qui semble remis en question suite aux pressions des pouvoirs publics. Des tensions sont palpables entre les volontés pacificatrices de la plate-forme et la détermination des militant.es venu.es tenter d’enrayer la tenue du G7.


Nous décidons de nous rendre aux conférences proposées par la plate-forme. Le programme nous indique qu’il va falloir traverser la frontière pour se rendre au centre des congrès, le Ficoba. Bien que des navettes soient proposées, nous tendons le pouce à la sortie du camp et une habitante du coin nous emmène le plus près possible de la frontière en nous assurant de son soutien pour la tenue du contre-sommet.

L’arrivée au Ficoba, le centre de congrès d’Irún, à la frontière avec Hendaye est déroutante. Le complexe est flambant neuf et suit les canons de l’architecture moderne. A première vue, on se croirait plus dans un centre d’affaires ou même au G7 que dans un sommet altermondialiste !
Il faut souligner toutefois une très faible présence policière aux alentours immédiats du contre-sommet, pas de contrôle à la frontière ce matin, même si des patrouilles rodent sur les routes. L’entrée est libre, gratuite (heureusement !), des dispositifs audios de traduction sont proposés en échange d’une carte d’identité. La diversité des participant.es et leurs tenues bigarrées nous rassurent dans ce lieu bien hostile.


La première conférence se déroule dans un grand auditorium avec une estrade sur laquelle est posée des gros fauteuils confortables, un immense écran avec le logo du contre-sommet. De nouveau un doute : « euh c’est bien le contre sommet ici ? ». On s’attend un peu à la grande messe,... et c’est un peu ce qui se passe. Le thème de la conférence est « les voies de l’émancipation, du municipal à l’international ». Des représentant.es de partis politiques et des grandes assos altermondialistes se succèdent et nous récitent les poncifs.

Quelques tentatives de prises de paroles sauvages viennent bousculer le ronron avant la demi heure de débat prévue à la suite des interventions, et c’est pas plus mal. Gilets jaunes, et militant.es de base sont présent.es et attendent leur tour de parole. Ca s’écharpe sur la remise en question en actes par le mouvements des gilets jaunes de la forme pyramidale des partis politiques, ainsi que sur l’usage de la violence. Deux tendances ressortent parmi les interventions entre un rejet du système politique des partis et une injonction à l’union des partis de gauche pour les prochaines élections.
On sent malgré tout une volonté assez partagée de celleux présent.es dans la salle de maintenir une forme de dialogue, de composer et de trouver des moyens d’actions communs.

La question nous brûle la langue : « On fait quoi ce week-end ? »