Pour autant l’ambiance estivale a été interrompue par deux fois.
Le 11 juillet à 8h45 : une vingtaine de policiers et agents de la BAC, accompagnant, à sa demande, un huissier mandaté par le propriétaire des lieux, a fait irruption dans le site. Ils ont systématiquement contrôlé les identités, pris en photo les papiers présentés et les personnes. Face aux portes fermées à clef, ils les ont fracturées, sans égard pour les enfants, témoins de leur brutalité, ni pour certains adultes.
Le 9 août : des habitant.e.s du site se sont vu remettre l’assignation en référé aux fins d’expulsion d’occupant sans droit ni titre.
Ces interventions ont réveillé la peur et l’angoisse face à un avenir incertain.
Ce sont 90 personnes et une vingtaine d’enfants qui risquent de se retrouver à la rue dans les semaines qui viennent.
Nouveau procès et instance d’expulsion
Le squat est sous la propriété législative de Speed Rehab. Speed Rehab est une société par actions simplifiées sous la présidence de Brownfields. L’huissier venu constater l’occupation des lieux s’est dit mandaté par Vinci. En effet ces deux entreprises sont les principales bénéficiaires des friches revendues par Engie (ex-GRDF). Stratégie : constat de spéculateur, dépolluer coûte cher, acheter de la friche polluée c’est peu cher. Coup de pouce de l’État (loi ALUR, dite Duflot 2) : via un dispositif de « tiers demandeur » contractualisé et garanti par la préfecture, la responsabilité financière et juridique de la dépollution incombe ici à Speed Rehab et à la préfecture. Un aperçu du capitalisme « vert ». Aux noms de l’éco-quartier, de l’urbanisme vert et de la croissance durable, 90 personnes retourneront à la rue et pas si verte, celle-là !
Le travail de défense collective s’est mis en place. L’avocate qui représentera les habitant.e.sa a troqué sa tenue estivale pour sa robe d’avocate.
Procès des occupants : lundi 9 septembre.
Le collectif Chabatz d’entrar et la Cantoche du 4 bis appellent à une première manifestation le samedi 7 septembre à 14 heures - rendez-vous devant la préfecture de Limoges.
Ci-joint le tract d’appel à la manifestation.
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