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Le Populaire et la mairie de Limoges veulent toujours plus d’avions

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Dans un article tout à fait neutre, Le Populaire Entreprendre nous vante l’aéroport Limoges-Bellegarde tout en annonçant « un point noir » : les lignes intérieures.

On apprend donc que les responsables politiques du département, à l’initiative du maire de Limoges, Emile Roger Lombertie, veulent développer ces fameuses lignes intérieures ; à savoir Limoges-Paris et Limoges-Lyon, c’est-à-dire deux trajets d’environ 400 kilomètres. Quand on sait que les trajets courts sont les plus polluants, le décollage et l’atterrissage étant particulièrement énergivores, on se dit que les préoccupations écologiques - et donc nos vies - sont vraiment au cœur des intérêts politiques actuels. Mieux, Emile Roger Lombertie, qui ne tarit pas de bonnes idées, propose de ne « rien exclure, y compris les sauts de puce ». Par exemple des trajets Agen-Limoges-Paris ou encore Limoges-Brive-Lyon ! Autant dire que l’avion décolle pour atterrir.

Et, cerise sur le gâteau, comme les avions, sur les courtes distances, ne sont pleins qu’à 40 % (parfait pour améliorer le bilan carbone), la solution du président de la chambre de commerce et d’industrie de Limoges et de la Haute-Vienne, Pierre Massy, serait... des avions avec deux fois plus de place ! Bien sûr, pour faire baisser les coûts, mais au bénéfice de qui ?

Les aéroports sont souvent des enjeux majeurs dans les politiques d’aménagement du territoire, de métropolisation et de gentrification puisqu’ils permettent d’attirer les cadres supérieurs, principaux utilisateurs de l’aviation civile. L’aéroport de Notre-Dame-Des-Landes, par exemple, était en lien direct avec la métropolisation de Nantes et sa gentrification, notamment grâce à l’attrait quelle exerce auprès des parisiens fortunés. Ce n’est sûrement pas anodin que l’accent soit mis sur la liaison Limoges-Paris.