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Le débat macroniste bloqué, la lutte pour les retraites est commencée.

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Le 16 novembre un appel à blocage paraît sur La Bogue contre la venue de deux députées de LaReM, dont Fadila Khattabi « ambassadrice retraite », pour parler des retraites au sein de la Maison du peuple. Les Gilets Jaunes unis 87, des collectifs et des syndicats, dont la CGT (au dernier instant : le mercredi après-midi pour le jeudi soir) ont appelé également à se mobiliser contre cette provocation :

Cher(e) camarade,
La députée LaREM Sophie Beaudoin-Hubière organise une réunion sur l’enjeu de la réforme des retraites, à la Maison du peuple !!!! [...] L’UD CGT 87 ne compte pas se soumettre aux ordres de Macron et de son gouvernement et appelle l’ensemble de ses syndicats et syndiqués à se mobiliser massivement le jeudi 21 novembre à 18 heures à la Maison du peuple.

Camarades nous ne pouvons tolérer cette insulte, soyons nombreux pour accueillir la représentante du gouvernement et lui faire entendre notre voix.

Le jeudi 21 novembre ce sont donc près de 150 personnes de tout horizon qui se sont retrouvées devant la Maison du peuple pour les accueillir. Quatre camions de flics veillent au grain en haut de la rue mais n’interviendront pas de la soirée alors que les RG nous collent de près. Venues avec des jeunes macronistes et des patrons locaux du MEDEF, elles avaient prévues un peu de pédagogie pour le populo qui est trop con pour comprendre les réformes. Elles se sont heurtées à une barrière humaine impressionnante. Une belle énergie collective, bigarrée avec des slogans, des chansons et un blocage physique : No pasaràn ! Elles ont tenu un sourire de façade, crispé pendant un long moment avec des drapeaux dans la tête et des invectives qui fleurissaient partout autour d’elles. Au bout d’une quinzaine de minutes, des bureaucrates de la CGT, notamment le secrétaire général, tentent de faire prendre fin au blocage et de dire aux militant·e·s présent·e·s de rentrer pour participer au débat. Mais personne n’a été dupe, ils se sont trouvés bien seuls à l’intérieur alors que l’énergie du blocage était toujours aussi forte. Nous n’avions pas l’intention de laisser les marcheurs rentrer dans la Maison du peuple et encore moins jouer sur leur terrain de jeu, la rue c’est là où nous sommes puissant·e·s. Elles ne sont pas entrées, ont fini par faire tomber les masques en s’énervant et le « pseudo-débat » ne s’est pas tenu.

Nous avons appris ensuite que des sbires de LaReM étaient là pour faire les gros bras et trier les entrées. Et oui, ce n’était pas vraiment un débat public mais sur invitation. Si des bureaucrates de la CGT étaient un peu vénères qu’on bloque pour de vrai et non juste pour la forme, ils ont du plier devant la détermination des militant·e·s divers dont de nombreux-ses syndiqué-e-s de base. Cet échec cuisant de LaReM qui pense pouvoir tout se permettre nous a donné de la force pour la suite de la lutte pour les retraites et nous montre que c’est bien dans notre diversité que nous devons mener la bataille pour ne pas se limiter à une opposition de façade. Gilets rouges, jaunes, verts ou noirs, nous sommes ensembles.

Cette initiative d’atelier était très confidentielle mais semble se jouer dans d’autres villes : nous invitons les personnes en lutte contre la réforme des retraites et plus largement contre les offensives capitalistes du gouvernement à être vigilantes et à empêcher systématiquement leur tenue.

La bataille ne fait que commencer, ne laissons pas la place aux marcheurs, winter is coming.

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La députée et ses Marcheurs, dépité-e-s de ne pouvoir entrer dans La Bourse, finissent par se réfugier en haut de la rue Charles-Michel devant la vitrine... des objets trouvés.


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