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La retraite à points dans la gueule : 20 000 personnes à Limoges.

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20 000 manifestant·e·s dans les rues de Limoges ce matin. Comme dans beaucoup d’autres villes de toutes tailles, cela faisait longtemps qu’on avait pas vu ça. Les rues étaient pleines, les boulevards débordaient et personne n’en revenait, d’autant plus qu’il ne s’agissait que d’une première journée de grève ! La manifestation n’a pas pris le parcours habituel et est descendu le long de la Vienne. Malheureusement un service d’ordre CGT bien acoquiné avec la police (on s’appelle par les prénoms, on se fait la bise ...) empêche les gens de se diriger vers le carrefour des Casseaux et éventuellement de pouvoir atteindre l’autoroute. Le manque d’organisation de toutes les personnes déterminées, qui émaillaient la manif mais sans pouvoir créer un cortège propre, s’est particulièrement fait ressentir à ce moment. Car il faut bien le dire, malgré le monde l’ambiance n’était pas très combative pour cette manif : pas de blocage, pas d’action un peu offensive, ... Heureusement diverses initiatives mettaient un peu d’ambiance : chorales, concerts ambulants, collages divers, quelques tags, bar ambulant, partie de cortège où les slogans résonnaient plus fort...

Arrivée champ de juillet vers 13 heures, une AG est proposée sur place par des Gilets jaunes et d’autres personnes désireuses de s’organiser collectivement. Les appels à manifestation de l’intersyndicale sont relayés pour le vendredi et le samedi mais pas d’autre action pour le moment. Entre 200 et 300 personnes décident donc de bouger directement en manif sauvage et de ne pas s’arrêter. Un slogan dira même« la révolution ne s’arrête pas à midi ». La manif part avec des personnes de tous horizons et déambule pendant près de quatre heures en ville. Dès qu’on approche d’un grand magasin, il ferme : tant mieux on voulait bloquer. Les Galeries Lafayette, le Centre Saint-Martial, la FNAC, l’Apple Store,... tous fermeront plus ou moins longtemps alors que la manif crie « libérez les otages... de la consommation ». Le Quick du centre-ville quant à lui sera carrément envahi pendant un long moment. Et puis, petit plaisir bien goûtu, la Maison du Peuple est investi un temps et une AG de lutte y est improvisée dans la grande salle sous les regards furax des responsables syndicaux. Après cette petite pause, la manif finit par occuper le carrefour devant la mairie, les gens s’assoient et se posent tranquillement. Nous ne sommes plus qu’une petite centaine mais toujours motivé·e·s. Après une bonne heure d’occupation les flics commencent les sommations et attaquent en rang serré en gazant celles et ceux qui ne se déplacent pas assez vite à leur goût. Les baqueux cagoulés vivent enfin leur heure de gloire en arrêtant à quatre une personne. La manif remonte donc jusque dans le marché de noël pour fuir les flics et se disperse progressivement.

Pour une version plus anxiogène et surtout plus imaginaire allez voir Le populaire, média toujours très objectif. Celui-ci fait sa une avec : Affrontement musclé en marge de la manifestation à Limoges. Tout ça pour dire que les flics ont gazé et que tout le monde est parti... La préfecture paie sa pub ? Une raison de plus pour lire et développer les médias autonomes.

Le monde ne suffira pas à faire flancher un gouvernement comme celui de Macron, nous devons multiplier les actions, soutenir les grèves reconductibles et être ingouvernables.

En grève jusqu’à la retraite !



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Devant le Centre Saint-Martial
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... la FNAC...
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... le Monoprix...
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... l’Apple Center...
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Expression libre
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Assemblée dans la Maison du Peuple
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Devant le Quick...
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... à l’intérieur


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