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A Limoges la rue reste déterminée et joyeuse

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Ce jeudi 20 février, après une absence dans les rues, beaucoup de monde était de retour au carrefour des Luttes. Environ 3 500 personnes ont défilé, après 2 mois et demi de lutte c’est encore une mobilisation importante. Le lycée Renoir était bloqué le matin. Un cortège un peu plus important de lycéen.ne.s et d’étudiant·e·s était donc présent. La CARSAT (assurance retraite de la sécu) a mobilisé 200 grévistes, ce qui n’avait pas eu lieu depuis le début du mouvement. Un « cortège de fête », musical, joyeux et costumé, derrière une banderole « On discute plus » signée Black Viock, renouait avec l’esprit subversif du carnaval, et redonnait des couleurs et de la pêche à ce rituel revendicatif souvent sans surprise.



Les Rosies et leur chorégraphie antimacroniste ont aussi bien animé la manif. Les pubs consuméristes et souvent patriarcales des panneaux Decaux ont été remplacées par des affiches plus spontanées et revendicatives. « Plutôt braqueuse que tradeuse », « Droit à la paresse », « La retraite avant l’arthrite » ou encore « À bas les rides tout le monde déteste la peau lisse » se sont glissés subrepticement dans les encarts qui ne servent d’habitude qu’à nous vendre de la marchandise morne et mortifère. (Voir florilège plus bas.)

A la fin de la manifestation, une cinquantaine de personne ont décidé de soutenir les luttes dans l’Education nationale et de perturber une petite sauterie organisée au lycée hôtelier Jean-Monnet. La rectrice, le DASEN [1], les inspecteurs et des chefs d’établissements devaient manger tranquillement au restaurant d’application. A l’arrivée des manifestant·e·s, les portes se sont vite fermées et, surprise, la rectrice et la majorité des inspecteurs ne seraient finalement pas venue... A l’intérieur, une alarme incendie met les élèves dehors mais du personnel de l’établissement tente - de manière assez ridicule - de les maintenir à distance de cette dangereuse manifestation. En revanche, dans le restaurant d’application, personne ne sort... Tout le monde est resté pendant une petite heure.

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De l’autre côté de la vitre, les petits fours...
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Miam, on a faim aussi !

Blanquer et ses sbires qui appliquent les attaques contre l’éducation publique en ont pris pour leur grade avant un départ groupé jusqu’au rectorat ou un autre rassemblement avait lieu.

Carnaval, d’autres photos



Réappropriation de l’espace publicitaire : florilège









Notes

[1Directeur académique des services de l’éducation nationale