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Emeutes à Beaubreuil : « Nous sommes en guerre »... contre la police !

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Limoges : ville de flics !

Les semaines passent et la violence de l’Etat se réaffirme et transpire par tous ses pores (assassins)...

Rien qu’à Limoges, l’armée occupe militairement l’espace public. Conjointement, la ville de Limoges s’était pourvue de 145 caméras de vidéo-surveillance reliées 24 heures sur 24 aux keufs (municipaux, nationaux et baqueux). Comme pour ne pas manquer une miette du spectacle, ils ont mis en fonction des drônes et des hélicoptères pour parfaire la surveillance...

Avec tout cet attirail, la flicaille se sent forte et le montre. Elle amende, insulte, frappe et arrête. Mais pas n’importe qui non plus... Elle cible ! Les travailleur.ses du sexe, les précaires, les personnes racisées, etc.

J’ai jamais entendu autant de potes me dire qu’ils se font faits insulter, verbaliser ou frapper par les shtars ! Et pourtant, ne crois pas que c’était quelque chose d’inhabituel !

Ils l’avaient rêvée, ils l’ont eue... la possibilité légale de contrôler toute la population. Rien d’étonnant qu’en généralisant le pouvoir de contrôle des forces de l’ordre, il y ait de« bavures ».

Bon, en même temps... quand des bavures deviennent quotidiennes et qu’elles sont ciblées sur les travailleur.ses du sexe, les racisé.es, les pauvres, etc., ce ne sont pas des bavures ! C’est son travail, à cette bonne vieille institution républicaine qu’est la police. Voir Ceci n’est pas une bavure  !

En plus, de pouvoir interpeller à loisir, ils peuvent arrêter des personnes et les mettre en taule pour trois mois fermes pour ne pas avoir présenté quatre fois son attestation. C’est arrivé près de chez nous...

Quand on voit, du même pas, qu’ils surconfinent les détenus en leur interdisant les parloirs. Qu’ils les exposent à des risques sanitaires graves (outre la dangerosité carcérale ordinaire) : aucun masque, pas de gel hydroalcoolique, peu de soins... Et quand ils se révoltent à juste titre... on leur envoie des matons spéciaux, les ERIS, un peu comme des CRS mais avec des fusils à pompes - et autres, la liste est longue - et le droit de te tirer dessus.

Depuis quelques semaines, la colère monte. Mais encore une fois, ce n’est pas nouveau. La ville de Limoges est depuis longtemps une ville de flics. Les municipaux sont armés et font un travail quotidien de répression des personnes à la rue, des putes et des drogué-e-s. Ils t’embarquent quand ils veulent... Si t’es trop bourré, trop étranger, trop trop, etc. Et si ce n’est pas une généralité, les autres soutiennent ces pratiques quotidiennes sans rien dire. Donc, tous dans le même panier !

Hier à Beaubreuil...

Hier à Beaubreuil, un daron s’est fait éclater par la BAC (comme à leur habitude) . Un habitant nous dit qu’il n’est pas étonné. Car, depuis le début du confinement la police insulte tout le monde : « les employés de Limoges Habitat (office HLM), les passants, tout le monde ».

Les circonstances de l’agression ne sont pas claires mais ce qui est sûr c’est la violence des flics. Ils auraient tiré des coups de flash-ball et lancé des grenades de désencerclement.
Comme d’hab, les médias relayent l’information avec la version des flics. Notamment par la voix du syndicat Alliance qui déblatère sa haine contre les quartiers... « La zone de non-droit » c’est vous les gars !

La preuve en image avec Jérôme le baqueux en action

Comme un peu partout, la politique de répression ne passe plus dans les banlieues.

Et maintenant... « c’est la goutte qui a fait déborder le vase » comme ils disent !

Aujourd’hui, mercredi 22 avril, la police est en train de réprimer des habitant.es de Beaubreuil qui affirment leur rage ! Ils ne se laissent pas faire. En face, les flics tirent au flash-ball et des gaz lacrymogènes vers la place du marché.

Pour se défendre, des voitures brûlent et la fumée monte jusqu’au-dessus des tours (vers l’ancienne piscine que la municipalité a détruite... ) ! Une échelle est mise sur une barre d’immeuble pour atteindre une caméra de surveillance. Un des protagonistes tape dessus et l’a fait tomber à terre ! L’action s’est répétée sur une autre et puis une autre ! Les caméras se sont envolées !

Bien entendu tous les jeunes sont masqués afin de respecter les mesures de sécurité sanitaire ! Bravo à eux pour leur civisme !

A 18 h 30, l’annexe de la mairie est cramée au cocktail Molotov ! Les symboles tombent !

Dans l’atmosphère enfumée par le gaz lacrymogène, le quartier bien que confiné est gazé. La gendarmerie assiste la police qui est en tenue anti-émeute.

A 20 h 30, tandis qu’un candidat aux municipales de la liste de Thierry Miguel (ancien chef de la BAC de Limoges... Limoges ville de flics !) appelle au calme sur les réseaux, le préfet fait venir une demi-compagnie de CRS sur le quartier pour mieux mater la révolte ! Pendant ce temps-là, Emile-Roger Lombertie (maire actuel de Limoges) félicite l’action de répression... tout en propageant des contrevérités et sa haine contre les émeutiers...

Un peu avant 22 heures, les gens sont rentrés chez eux. Le calme pourrait être revenu mais le quartier est quadrillé par les flics, les CRS et des brigades cynophiles... La nuit porte conseil les amis !

Ensuite vers 23 heures, la Bastide se soulève à son tour ! Les barricades se montent sur le carrefour et des cocktails Molotov sont lancés contre des voitures. La police n’intervient pas, elle est en renfort des pompiers !

Nous n’appellerons pas au calme... Nous ne diviserons pas les habitant.e.s du quartier en bons ou mauvais. Nous espérons que le mouvement prenne de l’ampleur et qu’il se propage partout !

Solidarités avec eux !



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