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Solidarité avec les résidents du CADA de Peyrelevade !

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Nous sommes allées rendre visite à des résidentes du centre d’accueil pour demandeurs d’asile de Peyrelevade il y a quelques jours et nous avons appris que, depuis des mois (peut-être plus ?), ce lieu était infesté de cafards ! Les personnes avec qui nous avons parlé nous ont dressé un tableau assez scandaleux de la manière dont ce lieu était géré et de la manière dont les résidents étaient traités. Nous sommes au courant de certaines ingérences depuis des années. Des personnes ont rencontré à plusieurs reprises la direction du CADA et la mairie dans l’idée d’avancer ensemble sur les diverses problématiques soulevées par les demandeurs d’asile eux-mêmes.
Mais nous nous retrouvons toujours devant un mur : d’un côté la mairie de Peyrelevade refuse de voir les choses en face, de l’autre le CADA, géré par la méga-association Forum réfugiés-Cosi, dont le siège se trouve à Lyon et qui change de direction régulièrement, considère que tout va bien et qu’ils sont à l’écoute de leurs résidents. Les demandeurs d’asile ne forment pas un bloc soudé. Ils se succèdent dans le centre, il est donc difficile de tenir une lutte collective sur le long terme. Ils sont pour beaucoup fragiles vu leurs histoires et la situation d’attente et de stress dans laquelle ils sont plongés. De plus ils disent avoir une énorme pression qui les empêche de se mettre en avant et de lutter : ils ont peur que la direction les dénonce à l’OFII (Office français de l’immigration et de l’intégration, qu’on les vire du CADA, qu’on leur retire leur ADA (l’aide allouée par l’OFII aux demandeurs d’asile) et que ça joue négativement sur leur demande d’asile. Alors ils acceptent de vivre dans ces conditions. Mais là ça en est à un point tel que les gens se font piquer par les cafards la nuit ! Ces bestioles rentrent dans leurs lits..., les enfants, les mamans et beaucoup d’autres sont à bout de voir ces insectes se faufiler partout. Et ce qu’on leur répond c’est que c’est à cause de l’hygiène ! Nous ne savons pas comment la direction du CADA traite ce problème. Apparemment ils ont mis des insecticides mais qui sont inefficaces vu que ça fait déjà des mois et des mois que ça dure.

Bien d’autres problèmes ont été énoncés par les résidentes du centre :

  • Le prix de la cantine de l’école : 40 euros multiplié par le nombre d’enfants, trop cher comparé au faible montant de leurs allocations. Aucune aide proposée ni par la mairie ni par l’école et pas de services sociaux pour en parler.
  • Les cuisines sous-équipées par rapport au nombre d’utilisateurs, pas entretenues et infestées de cafards.
  • pas de transports assez réguliers pour pouvoir aller faire des courses dans les grandes villes et acheter des produits pas chers qu’ils aiment manger. Avec leurs faibles allocations, l’épicerie de Peyrelevade est beaucoup trop chère.
  • Interdiction de mettre des meubles, objets et autres matériels personnels dans sa chambre : des contrôles dignes de ce qu’il se passe en prison ont été réalisés cet été dans toutes les chambres même dans celles des habitants qui étaient en vacances. Tout ce qui n’appartenait
    pas au CADA a été viré des chambres (table, meuble à télé, baignoire pour enfants, micro-onde, mixer, tapis, etc.) et jeté en grande majorité. Les plus chanceux ont eu leurs affaires stockées et pourront les récupérer à leur sortie définitive du CADA. Ce qu’on leur dit c’est que ce qui vient de l’extérieur ramène des cafards !

On pourrait se renseigner s’il existe des ingérences ou maltraitances dans d’autres centres gérés par Forum réfugiés-Cosi (cette association est censée assurer un accompagnement global qui intègre, outre l’hébergement et la domiciliation, un accompagnement dans les démarches administratives, juridiques, sanitaires et sociales adapté à la situation de chaque personne accueillie).
On pourrait se renseigner sur les normes d’hygiène qu’un propriétaire doit respecter et à partir de quand on peut déclarer un logement insalubre.
On pourrait se renseigner sur la gravité d’une infestation de cafards et les conséquences possibles sur les personnes qui les subissent.
On pourrait se renseigner sur les autres communes en France qui subventionnent la cantine des enfants de demandeurs d’asile allant à l’école, contacter les assistantes sociales à ce sujet ainsi que les associations scolaires comme les Pep’s qui financent les tickets de cantine aux plus démunis.
On pourrait se renseigner sur le contenu du règlement intérieur du CADA et voir si il n’y a pas violation d’intimité quand les agents rentrent et fouillent dans les chambres, etc.

Ne les laissons pas seuls, il est temps d’agir !
RENDEZ-VOUS donc JEUDI 29 OCTOBRE à 17 heures à la salle des fêtes de Tarnac,
avec vos masques, ils sont obligatoires.

Des personnes de l’équipe de la Maison aux volets rouges de Tarnac.