Lecteurs et lectrices attentives vous pourrez sous le titre « Occupation du théâtre de l’Union... » prendre connaissance des diverses informations sur la lutte des intermittent-e-s, mais pas qu’eux...
Souhaitons qu’il y ait beaucoup d’actes prouvant ainsi que la lutte durera et que la convergence des luttes apportera un flot de soutiens.

Petit rappel
Depuis le jeudi 11 mars, le théâtre de l’Union est occupé par des intermittents du spectacle et artistes. Ils rejoignent le mouvement national lancé le 4 mars par une cinquantaine d’intermittent·es du spectacle du théâtre de l’Odéon, à Paris.

Ils/elles souhaitent la réouverture des lieux culturels, la prolongation de “l’année blanche” sine die ou encore l’abandon de la réforme de l’assurance chômage, délétère à la fois pour le secteur culturel mais plus généralement pour l’ensemble des travailleur·euses.

Ils/elles sont une quarantaine de membres de la Coordination des intermittents et précaires (CIP), du collectif des Mattermittentes, la CGT, le Synavi, Sud Culture et des élèves de l’Académie de l’Union à avoir investi le théâtre de l’Union pour une durée indéterminée.

Leurs revendications vont bien au-delà de la réouverture des salles de spectacle.

On les prend pour des guignols : ils/elles prennent le théâtre

Samedi 13 mars l’assemblée générale publique, ouverte à tous, pour décider de la suite du mouvement était mal partie. Pas par faute de participant.e.s mais par l’intervention frileuse du directeur du théâtre dont les propos étaient du style "merci d’être venus, mais partez maintenant et laissez-nous gérer notre lutte". Du coup après quelques chansons ayant réchauffé l’atmosphère, la plupart des personnes sont sorties.
Il n’y avait aucun risque d’atteindre la jauge admise pour des questions sanitaires (150 personnes) puisque c’est une petite vingtaine de personnes qui a posé ses fesses sur les fauteuils du théâtre.
De cette première assemblée générale publique, il en est ressorti des pistes d’actions, d’organisations et surtout une envie de faire ensemble.

« Pas de réouverture sans droits sociaux »

Voici le communiqué des prochains rendez-vous de l’occupation du théâtre de l’Union, suite à cette assemblée :

Préambule : l’occupation du théâtre de l’Union est acté au nom de la précarité de tous les chômeurs et étudiants et a pour revendications :

• L’abandon de la réforme chômage ;
• L’année blanche pour tous les intermittents de l’emploi ;
• Le maintien des droits aux congés maladie et maternité ;
• La demande d’états généraux de la culture.

Nous réaffirmons ici que toutes les personnes qui souhaitent nous rejoindre dans cette lutte sont les bienvenues au théâtre de l’Union.

Les premiers temps forts :

Midi en lutte : un rendez-vous quotidien d’info sur la lutte, actualités et organisation entre 12 heures et 13 h 30 dans le hall du théâtre, ouvert à toutes et tous.

Lundi 15 mars :
12 heures-13 h 30, midi en lutte dans le hall du théâtre.
18 heures : rencontre des différents syndicats spectacle et culture et états généraux de la culture.

Mardi 16 mars :
12 heures-13 h 30, midi en lutte dans le hall du théâtre.
AG à la fac de lettres (horaire à préciser).
18 heures : rencontre inter-étudiante sur le thème de la précarité.

Mercredi 17 mars :
12 heures-13 h 30, midi en lutte dans le hall du théâtre.
Envie d’utiliser cette journée pour faire intervenir des artistes-auteurs (nous contacter à occupationunion@gmail.com).
18 heures, assemblée d’occupation.

Jeudi 18 mars :
10 heures : action Pôle emploi, cours Jourdan, Limoges
12 heures-13 h 30, midi en lutte dans le hall du théâtre.
18 heures : rencontre avec la CGT chômeurs et privés d’emploi.

Vendredi 19 mars :
12 heures-13 h 30, midi en lutte dans le hall du théâtre.

Samedi 20 mars : 11 heures, rendez-vous devant le théâtre pour un échange sur la loi Sécurité globale.

Pour être tenu au courant : page CIP Limousin (Facebook)

Pour tout contact : occupationunion@gmail.com

Rappel du premier communiqué d’occupation :

COMMUNIQUE DES OCCUPANTS DU THEATRE DE L’UNION

Jeudi 11 mars 2021

Nous, intermittents de l’emploi, du spectacle, élèves de l’académie de l’Union, étudiants, chômeurs, occupons depuis le 11 Mars le théâtre de L’union à Limoges. Centre Dramatique National du Limousin, lieu historiquement lié à la lutte social.

Depuis un an, la crise sanitaire a laissé des pans entiers de notre société basculer dans une urgence sociale à laquelle les pouvoirs publics n’ont pas souhaité répondre.

Nous sommes loin des promesses d’Emmanuel Macron qui disait qu’il ne laisserait personne au bord de la route.

Les étudiants laissés à leur détresse économique et à leur isolement social, le monde de la culture désigné comme non-essentiel et qui n’a pas véritablement été déconfiné, les 2 millions d’intermittents de l’emploi (travailleurs en CDD dit d’usage qu’ils soient saisonniers, maîtres d’hôtel, extras ou encore guides conférenciers par exemple), ont été condamnés à une mort sociale par le gouvernement.

Tout comme les travailleurs de la culture, ces derniers ont vu leurs activités stoppées net. Sans aucune aide spécifique, cela fait un an qu’ils épuisent leurs allocations chômage, basculent au RSA et dans la plus grande précarité.

Cynique, le gouvernement a l’indécence de ressortir sa réforme de l’assurance chômage qui fragilise encore les plus précaires en leur promettant, ainsi qu’aux autres chômeurs, de baisser drastiquement leurs indemnités chômage. Cette réforme est pourtant refusée par tous les syndicats, même ceux du patronat.

Il semble donc que les seules promesses qu’Emmanuel Macron semble vouloir tenir sont celles qui promettent du sang et des larmes à une partie de ses citoyens.

C’est pourquoi nous exigeons :

l’annulation de la réforme de l’assurance chômage

la prolongation de l’année blanche pour les intermittents du spectacle et son élargissement à tous les intermittents de l’emploi.

des mesures législatives d’urgence de la part du Ministère de la Santé pour permettre de maintenir, même en cas de reprise d’activité insuffisante, les droits aux congés maternité et maladie indemnisés de tous les salariés à emploi discontinu, artistes auteurs et indépendants. Ainsi que des réponses aux questions réglementaires posées par les Matermittentes à la Direction de la Sécurité Sociale le 04 février 2021.

des mesures d’urgence pour les jeunes et les étudiants.

des Etats Généraux de la culture pour accompagner le réouverture des lieux.

Car pour nous : pas de réouverture sans droits sociaux !

Ce que nous défendons nous le défendons pour toutes et tous.

Vous pouvez nous contacter à cette adresse : occupationunion@gmail.com
Coordination des Intermittents et Précaires du Limousin
le collectif des Matermittentes
les élèves de l’Académie de l’Union représentants de l’AFFUT
la CGT privé-e-s d’emploi et Précaires
le SFA-CGT
Synptac- CGT
le Synavi
Sud Culture