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Grève féministe du 8 mars

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GRÈVEMINISTE
MARS 2022
D É F E R L A N T E P O U R L ’ É G A L I T É

Appel à la grève à 15h40

Ateliers/stands à partir de 16h, place d’Aine

Départ de la manifestation à 17h30 place d’Aine

Nous refusons d’être les variables d’ajustement, celles qui sacrifient leur travail, qui enchaînent les doubles journées avec le ménage, les courses, la cuisine, etc. pour pallier les déficits de services publics et prendre soin des enfants ou des personnes dépendantes. Comble du mépris : notre travail est si dévalorisé que, deux ans après le début de la crise sanitaire, le pouvoir fait toujours comme si on pouvait télétravailler tout en gardant les enfants !

Nous voulons une réduction du temps de travail pour toutes et tous, allongement du congé maternité et du congé paternité et d’accueil de l’enfant, nous voulons une meilleure rémunération du congé parental pour qu’il soit plus partagé, nous voulons un vrai service public de prise en charge de la petite enfance et de la dépendance !

Le 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes, nous ferons la grève féministe partout dans le monde pour :

  • Affirmer notre solidarité avec les femmes du monde entier qui subissent la répression, la négation de leurs droits, à commencer par nos sœurs d’Afghanistan, violemment réprimées par les talibans et abandonnées par les pays occidentaux.
  • Exiger des moyens pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles, sachant que pour les seules violences conjugales, le Conseil économique social et environnemental estime à 1 milliard l’investissement nécessaire. Afin de prévenir toutes les formes de violence, il est indispensable d’accompagner et protéger les victimes, de former toutes les personnes qui travaillent à leurs côtés, de sanctionner les agresseurs, de faire appliquer les lois existantes et de compléter la législation.
  • Exiger l’égalité salariale et professionnelle et dénoncer le fait que les femmes sont toujours payées un quart en moins. En France, c’est comme si nous arrêtions d’être payées chaque jour à partir de 15 h 40.
  • Revendiquer la revalorisation des métiers féminisés, la fin de la précarité et des temps partiels et l’application de la loi qui - depuis 50 ans ! - prévoit un salaire égal pour un travail de valeur égale.
  • Obtenir le rattrapage des pensions des femmes retraitées qui sont inférieures de 40% à celles des hommes.
  • Exiger un investissement financier et un recrutement massif dans les services publics, notamment dans les secteurs du soin, du lien et de l’éducation pour socialiser les tâches domestiques !
  • Développer une éducation féministe et égalitaire qui lutte enfin contre les stéréotypes et les violences et qui donne à tou.te.s la possibilité de réussir leur parcours scolaire et professionnel.
  • Exiger l’allongement des délais pour l’IVG et l’accès sur l’ensemble du territoire à des centres IVG.

Ce 8 mars, nous serons à la veille des élections présidentielles. Le gouvernement et le patronat bloquent toute avancée et multiplient le féminisme washing. Pire, la réaction masculiniste s’organise relayée par l’extrême droite qui revendique un discours sexiste, raciste et LGBTophobe. Partout dans le monde, la première chose que font ces partis réactionnaires quand ils arrivent au pouvoir, c’est de remettre en cause les droits fondamentaux des femmes.

Alors que la « grande cause » d’Emmanuel Macron s’est avérée une vaste opération d’enfumage,
que les idées misogynes relèvent la tête, nous donnons rendez-vous à toutes les femmes, à tous et toutes les féministes.

Le 8 mars, on s’arrête tou.te.s.
On se met en grève. Plus de bla bla, plus de promesses sans lendemain, des actes.
Ne nous libérez pas, on s’en charge !