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Hopitaux en lutte

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Alors que Macron avait promis de ne pas faire d’économies sur l’hôpital en 2018, le budget de la santé risque d’être amputé d’un milliard d’euros. Face aux fermetures de service, à la surcharge de travail déjà insupportable et à la détérioration de la disponibilité pour les patients, une grève a fini par exploser. Commencée à Saint-Antoine le 18 mars suite à une agression, elle s’est rapidement étendue et concerne aujourd’hui 75 services en France. Des services utilisent même l’arrêt maladie pour pouvoir s’arrêter au lieu du sempiternel brassard. En réponse des policiers ont été envoyés pour réquisitionner des professionnel·le·s à leur domicile. En Limousin, les hôpitaux de Limoges et de Guéret ne sont pas en reste puisque, au-delà des urgences, c’est le fonctionnement des hôpitaux qui est menacé et les travailleur·e·s qui sont épuisé·e·s.

A Limoges, les urgences sont rentrées en grève depuis le 27 mai et ont rejoint sur le plan national les autres structures d’urgences déjà en grève. La grève est reconductible avec un rassemblement tous les matins à 11 h 30 devant le parvis du CHU. Mais les urgences ne sont que la partie visible du problème car depuis l’ouverture du nouveau bâtiment (Dupuytren 2), le personnel est en grande souffrance ; les équipes ont été redéployées et ne font plus face. Des postes ont été supprimés dans certains services mettant l’intégrité du personnel en jeu. La direction le sait mais reste dans le déni au risque de reproduire un « France Télécom ».

A Guéret, la fermeture annoncée de 53 lits a eu pour conséquence la suppression de contractuels, le service de gastro-entérologie a été fermé (il ne conserve que 6 lits dispersés dans d’autres services) et le personnel a été redéployé dans l’hôpital, voir mutualisé avec d’autres établissements public du département.
La direction justifie ce plan d’austérité en supprimant les RTT des agents et en remettant en cause leurs vingt-huit congés annuels. De plus, il est prévu un rapprochement entre la principale clinique privée et le centre hospitalier de Guéret. Avec, bien sûr, le coté pervers du système : les praticiens viennent dans le centre hospitalier pour les consultations (en utilisant le personnel et les locaux public) et ensuite dirigent les patients vers la clinique pour les opérations. L’intérêt est évidement de ne pas avoir à supporter des supports administratifs pour ne conserver que la partie rentable. Toutes les cliniques privées touchent des subventions publiques pour qu’elles effectuent des missions de services publiques, engagement que la plupart ne respectent pas .



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