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Islamistes et syndicalistes radicaux même combat ?

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Dans un Tweet, Jean-Baptiste Moreau, député LREM de la Creuse a écrit « islamistes et syndicalistes radicaux même combat : la chute de la république et de la démocratie ».

Sud-Éducation Limousin, syndicat solidaire, unitaire, intercatégoriel, démocratique, de lutte et pour une transformation radicale de la société, est scandalisé par ce rapprochement nauséabond.

Effectivement, le combat du syndicalisme radical pour l’émancipation de toutes et tous est en totale opposition à l’islamisme et à tout obscurantisme de l’intégrisme religieux, de quelque religion que ce soit.

Quand on a rien à opposer à un mouvement social largement soutenu par une grande partie de la population en France, il est plus facile d’insulter que de répondre à celui-ci.

Et Jean-Baptiste Moreau persiste quand il tweete à propos de Taha Bouhafs, journaliste à Là-Bas si j’y suis, « islamiste », sous prétexte que celui-ci est un des initiateurs de la manifestation contre l’islamophobie du 13 novembre 2019 ?

Aujourd’hui, La République en marche a toujours tendance à insulter ses adversaires : quand un-e militant-e s’oppose à la politique du gouvernement, ielle est catalogué-e comme islamo-gauchiste, quand un-e militant-e dénonce la politique criminelle d’Israël, ielle est catalogué-e comme antisémite, quand un-e militant-e manifeste contre l’islamophobie, ielle est catalogué-e comme islamiste.

Quel cynisme quand on sait que Jean-Baptiste Moreau est président à l’Assemblée nationale du Groupe d’amitié France-Arabie Saoudite !

SUD-Éducation Limousin ne se laissera pas intimider et continuera toujours à être partie prenante dans la lutte radicale et prolongée contre la contre-réforme des retraites, contre les E3C [1], contre l’islamophobie et pour l’émancipation de toutes et de tous.

Communiqué de SUD-Éducation Limousin

Le 24 janvier 2020



Notes

[1NDLR : Les ECCC ou E3C sont les épreuves communes de contrôle continu que les élèves passent pour le nouveau baccalauréat dans les disciplines du tronc commun, dès cette année. Ces épreuves remettent en cause le caractère national du baccalauréat et ont été mises en place dans la précipitation, ce qui a provoqué un important mouvement de contestation dans les lycées.