NOUVEAU RASSEMBLEMENT COMITÉ DE SOUTIEN SAMEDI 26 JUIN À 11H JARDIN D’ORSAY
Infos du 19/06 à 17h :
Environ 80 personnes ce matin place d’Aine pour exprimer leur solidarité avec les personnes interpellées. Un comité de soutien est constitué, il se retrouvera samedi prochain.
Plusieurs prises de parole : un résumé de la situation jusqu’ici, un récit de perquisition, un rappel des communiqués de soutiens syndicaux, quelques mots d’un des avocats des mis en examen, une manifestation de soutien de la Chorale des Résistances Sociales... Des chants, des applaudissement, des banderoles. Des mots qui peinent à se trouver, peu de gens pour prendre la parole, comme si tout était déjà tellement évident : ce pouvoir est en train de devenir dingue...
Quelques mots pour rappeler que l’enquête est toujours en cours : ce qui signifie une surveillance qui se poursuit, focalisée sur on-ne-sait-qui, on-ne-sait-quand, ce qui doit inciter chacun.e à être prudent.e dans ses communications ; mais que pour autant, s’exprimer puibliquement pour dénoncer et riposter à cette opération est une nécessité, et que nous ne nous laisserons pas terroriser.
Quelques éléments du dossier issus des récits de gardés-à-vue, qui donnent la mesure la paranoïa d’État : où il apparaît que des maisons et des véhicules ont été sonorisés, des réunions d’associations sans aucun lien avec l’activisme politique, intégralement surveillées, d’autres associations ou collectifs pointés d’un doigt soupçonneux pendant les interrogatoires, etc.
D’autres mots pour dénoncer la criminalisation croissantes d’idées qui sont juste "celles de la gauche, ou liées au fait d’être de gauche"
D’autres pour rappeler qu’un telle opération est bien opportune à la veille des élections.
D’autres encore pour signaler que les cas d’interventions "avec les moyens de l’antiterrorisme", voire d’affaires qualifiées en terrorisme, n’ont pas cessé depuis l’affaire Tarnac : à Bure avec une surveillance presque exhaustive et une criminalisation des opposants, après le 8 décembre avec des mises en détention provisoire arbitraires, etc.
La lecture du communiqué d’invitation à l’assemblée du jour, qui emporte l’adhésion générale comme appel fondateur du comité de soutien.
Ambiance. On se retrouve la semaine prochaine. On ne laissera pas faire.
COMMUNIQUE DES MEMBRES DE LA CHORALE DES RESISTANCES SOCIALES (CRS)
Les choristes de la CRS présent·es ce jour s’indignent du traitement médiatique par le journal Le Populaire du Centre de l’« affaire » des interpellé·es du 15 juin incriminé·es dans le cadre d’une enquête pour dégradations diverses, article paru le 16 juin (une et pages 2 et 3). Les allégations journalistiques concernant des engagements sociaux et le mépris patent à l’endroit de modes de vie alternatifs sont inacceptables et participent à la désinformation. En outre, des éléments d’identification de personnes (profession, lieu d’habitation…) ont été clairement énoncés…
Quant à la présomption d’innocence, elle n’a pas été rappelée au fil des lignes.
La solidarité pour les membres de la CRS est une valeur d’importance. Nous tenons à l’exprimer à toutes les personnes poursuivies.
Limoges le 18 juin 2021
Infos du 18/06 à 19h :
Les trois dernières personnes gardées à vue ont été présentées à la juge cet après-midi.
Elles ont toutes les trois été mises en examen pour "association de malfaiteurs" et remises en liberté avec de lourds contrôles judiciaires : interdictions de quitter le pays ou même leur département, interdictions de se voir, interdictions de manifester, pointages réguliers au commissariat...
On se retrouve toujours samedi matin pour monter le comité : préparer la contre-attaque et partager nos analyses sur ce nouveau coup de l’État policier !
Infos du 18/06 à 15h30 :
Un nouveau rassemblement s’est tenu ce matin devant l’hôtel de police puis devant la cité judiciaire, où les trois personnes restant en garde-à-vue ont été présentées à une juge. Un comité de soutien sera mis en place samedi 19 juin à 11h : rendez-vous place d’Aine à Limoges.
Un communiqué de presse a été rédigé, nous le reproduisons ici intégralement et en pièce jointe. À imprimer et diffuser sans modération !!!
Appel à rejoindre le comité de Soutien de l’affaire du 15 juin
Ce samedi 19 juin à 11heures place d’Aine, à Limoges
Nous, premiers témoins et soutiens des personnes mises en cause par les arrestations du mardi 15 juin en Creuse et Haute-Vienne,appelons au rassemblement des soutiens les plus nombreux, ce samedi 19 juin à 11 heures, place d’Aine, à Limoges
Nous avons vu des policiers armés et cagoulés arrêter sept personnes ce mardi 15 juin à 6h, une scène brutale et choquante pour les voisins et amis présents sur place à cause de la débauche de moyens parfaitement disproportionnés qui a été déployée : la Sous Direction Anti Terroriste (qui s’est déjà tristement illustrée en Limousin lors de l’affaire Tarnac), le Peloton Spécial d’Intervention de la Gendarmerie, la police judiciaire et la gendarmerie du secteur, rien que cela : une dizaine de voitures pour interpeller une institutrice chez elle, avant sa journée de travail. Une rafle matinale, accompagnée de perquisitions, qui s’est déroulée au même moment à différents endroits du Limousin avant de conduire ses sept victimes dans les commissariats de Limoges, Saint Junien, Bellac, et d’autres encore, pour une garde à vue pouvant durer jusqu’à 96h.
Ils ont entre 45 et 70 ans : une directrice d’école, une potière, un plombier, une menuisière, un chargé de cours à l’université et une infirmière, à avoir fait les frais de cette opération ; ce sont surtout des citoyens, parmi les (trop) rares engagés professionnellement et bénévolement au service des gens et de la collectivité.
On les soupçonne de « destructions matérielles en bande organisée portant atteinte aux intérêts de la Nation » et d’« association de malfaiteurs » suite à deux événements : l’incendie, en début d’année, d’antennes TDF de diffusion de la TNT et de la téléphonie mobile, et celui un an auparavant de véhicules Enedis. Rien en tout cas qui ressemble de près ou de loin à des actes de terrorisme, alors que ce sont bien les moyens de l’antiterrorisme (SDAT, garde-à-vue prolongée) qui sont employés : la seule répercussion de l’événement en question a été une coupure de télévision de quelques jours. Absolument rien qui justifie qu’on déploie un dispositif aussi démesuré ; n’aurait-on pas pu les convoquer simplement dans le cadre de l’enquête ? C’était sans compter la montée de la violence d’État qui s’est opérée ces derniers temps à l’égard de tout citoyen par les moyens de plus en plus étendus donnés aux forces de police et l’élargissement des mesures d’exception de plus en plus intégrées au droit commun.
L’opération ressemble à un coup de filet assez large et mal ajusté pour faire du renseignement sur des gens dont les engagements humanistes déplaisent au pouvoir. Au moins trois perquisitions ont même été menées chez des personnes convoquées finalement en tant que témoins ! Il ne manquait plus que le spectre de l’ultra-gauche pour les amalgamer dans un discours grossier qui justifie la mise en scène policière, à quelques jours à peine des élections régionales et départementales qui verra surtout s’affronter l’ultra-droite et un ultra-centre de plus en plus extrémiste.
Nous constituons aujourd’hui un comité de soutien pour que ces personnes, prises malgré elles dans la trame de cette sordide pièce de théâtre politique ne soient pas isolées et puissent se défendre contre la violence qui leur est faite sans se retrouver broyées par cette grande machine à fabriquer des ennemis intérieurs que nous avons déjà trop vue à l’œuvre.
Nous constituons également ce comité pour dénoncer ensemble la radicalisation sans frein d’un pouvoir aux abois, qui use de terreur et de surveillance pour masquer sa peur d’avoir un jour des comptes à rendre à tous ceux qu’il maltraite au quotidien.
Tout cela alors même que quatre des personnes arrêtées ont déjà été relâchées sans charges !...
Nous donnons donc rendez-vous ce samedi à 11 heures, place d’Aine, à Limoges, pour une réunion publique et une conférence de presse ; nous appelons tous les soutiens à rejoindre ce comité.
A samedi !
Rejoignez-nous, contactez-nous, soutenez le comité par des dons et des interventions publiques. Notre numéro : 06.23.44.31.52
https://www.facebook.com/SoutienArrestations15juin
Infos du 17 juin :
Entre 30 et 50 personnes réunies ce jeudi soir devant le comico.
Des banderoles, des chants, la chorale des résistances sociales (CRS), de nombreux amis des personnes arrêtées.
Des flics tendus qui gardent avec boucliers l’entrée principale du comico.
Cette chanson qui dit en citant des moments historiques du combat social, de la révolution de 1789 à d’autres moments de soulèvements et de sabotages : « non non non / c’est pas bien d’casser / sauf quand on / quand on a gagné »...
Un point sur la situation de l’affaire :
- 3 d’entre elles ont été relâchées sans charges (mais pas l’institutrice)
- les 3 autres seront vraisemblablement présentées à une juge ce vendredi matin
- après ce rendez-vous elles seront soit relâchées, avec ou sans contrôle judiciaire, soit placées en « détention provisoire » et mises en examen
- si des personnes sont incarcérées elles auront besoin de soutien pour cantiner, c’est-à-dire disposer d’un minimum d’argent pendant leur détention
- un comité de soutien est en cours de construction, il se réunira vraisemblablement pour la première fois en tant que tel samedi matin à Limoges
- plusieurs communiqués de presse et réponses publiques sont sorties : voir en pièce jointe et avec les liens suivants :
https://www.facebook.com/SoutienArrestations15juin
https://lundi.am/Des-epiciers-de-Tarnac-a-l-institutrice-de-Gentioux
Après le rassemblement une quizaine de personnes a subi un coup de pression policière bien assumé. Quelques personnes qui quittaient le rassemblement ont observé une surveillance policières, des voitures banalisées qui semblaient les suivre. Plusieurs véhicules de police sont arrivé pour encercler rapidement un groupe de personnes qui rejoignaient leurs véhicules. La situation a duré plus de 15 minutes, avec une trentaine de policiers stoïques mais menaçants qui encerclaient les gens tels des zombies tout en leur intimant l’ordre de partir. Ils ont pris l’identité d’une personne et ont finalement eu l’ordre de se replier.
Continuons à dénoncer cette mascarade
Retrouvons-nous encore demain et samedi
Infos du 16/06 :
Près d’une centaine de personnes étaient présentes ce mercredi matin à partir de 9h devant le commissariat pour dénoncer ces arrestations. Un nouveau rendez-vous est proposé demain jeudi au même endroit. L’idée circule de créer des comité de soutiens et de contrer le récit médiatico-policier et remettre les pendules à l’heure. Un premier communiqué de presse de plusieurs organisations syndicales vient de sortir dans ce sens :
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L’article de mercredi :
Gentioux (23340), 6h du matin : de nombreux véhicules de police et gendarmerie bouclent le village du Mont. Une maison est perquisitionnée, une femme entendue. Tout le voisinage est confiné de force dans son logement, et toute entrée dans le village est barrée.
Certaines personnes (peut-être au courant de la démesure habituelle des cow-boys en cagoule, qui laisse parfois derrière elle des blessés ou des morts ?) s’inquiètent de cette situation, et font passer le mot qu’une arrestation est en cours. Vers 9h, alors que persquisition et interrogatoire se poursuivent, mais la route rouverte, une trentaine de personnes des environs s’est rassemblée pour exprimer sa méfiance envers cette opération, qui consiste tout de même à interpeller... l’institutrice et directrice de l’école du village.
On apprendra dans la journée que des opérations similaires ont été menées dans le nord-ouest de la Haute-Vienne au même moment, conduisant au total à l’arrestation de 7 personnes dont 6 sont ce soir toujours gardées à vue.
L’enquête est sous le régime de l’antiterrorisme. Les policier.e.s et gendarmes qui sont intervenu.e.s étaient notamment des membres de la SDAT (Sous-direction de l’antiterrorisme à Levallois-Perret) et du PSIG (Peloton spécial d’intervention de la gendarmerie), armés, gilets pare-ballés, cagoulés, équipés de gazeuses et de tout le genre d’attirail absurde qui sied à cette engeance. Deux juges d’instruction, dont un spécialiste de la terrorisation de la population (« antiterroriste »).
Les faits reprochés sont des dégradations de biens, à savoir l’antenne-relais des Cars près de Limoges et des véhicules appartenant à Enedis, en janvier 2020 et janvier 2021.
Le récit, on le connaît déjà : groupuscule radicalisé blabla des leaders et des exécutants blabla pas de fumée sans feu blabla il faut défendre le système blabla nous faisons tout notre possible balbal faites-nous confiaaaaaaance.
Tout ça à trois jours des élections (dont par ailleurs tout le monde se fout).
Les morts, pendant ce temps, c’est ceux d’un système hospitalier consciemment démantelé, d’un système social en état d’abandon manifeste, d’un système policier putschiste, d’un système patriarcal hystérique, liste non exhaustive.
Gentioux (23340), mardi 15 juin, 6h du soir : derrière la statue du gamin du monument aux morts qui lève le poing en direction de l’inscription "Maudite soit la guerre", plus d’une centaine de personnes sont réunies sous les tilleuls devant l’école. Quelques prises de parole se succèdent, les unes pour donner un exposé succinct de la situation, les autres pour faire part de leur solidarité, ou raconter leur expérience de "voisins" de l’opération du matin. La parole est difficile. Comme perturbée, hallucinée. Même alors que paraissent les premiers articles de presse, ceux de France Bleu ou du Populaire « la voix de son maître » du Centre, tout le monde reste incrédule, sidéré par la démesure. L’opération de terrorisation habituelle commence à ressembler à ce qu’elle est, la détestable carte dans la manche d’un État aux abois.
Y a pas moyen. On se donne rendez-vous demain à Limoges.
NOUVEAU RASSEMBLEMENT CRÉATION D’UN COMITÉ DE SOUTIEN SAMEDI 19 JUIN À 11H PLACE D’AINE NOUS NE NOUS LAISSERONS PAS TERRORISER
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