Dans le détail
La surveillance totale de l’espace public résulte de la combinaison de trois systèmes de surveillance : la vidéosurveillance généralisée, le fichage de masse et l’emploi croissant de logiciels d’intelligence artificielle analysant nos corps et nos visages. Chacun de ces dispositifs justifie et renforce les autres, formant un super-système qu’il nous faut contester dans son ensemble.
Vidéosurveillance
En France, la police peut accéder à un million de caméras de surveillance. Pourtant, leur présence dans la rue ne diminue pas le nombre d’infractions (au mieux, elle les déplacent) et n’aide à résoudre que moins de 2 % des enquêtes. En droit, l’inutilité de cette surveillance de masse suffit à la rendre illégale.
Fichage
L’État a mis en place cette dernière décennie deux mégafichiers : depuis 2012, la police fiche 8 millions de visages dans le fichier de « traitement des antécédents judiciaires » (TAJ). Et, depuis 2016, toute personne demandant une carte d’identité ou un passeport a son visage inscrit au fichier des « titres électroniques sécurisés » (TES).
Reconnaissance faciale
Depuis 2012, la police utilise des logiciels de reconnaissance faciale pour comparer les photos de visages contenues dans le TAJ aux images qu’elle capte par vidéosurveillance, sur Internet ou lors de contrôles d’identité. En 2021, elle réalisait 1 600 opérations de reconnaissance faciale par jour, en dehors de tout cadre légal.
Détection automatisée de comportements
Sans débat public, de plus en plus de villes équipent leurs caméras de logiciels détectant et signalant automatiquement à la police les personnes que celle-ci juge indésirables ou suspectes, qu’il s’agisse de personnes qui font la manche, traînent, courent, taguent, se regroupent, etc.
Plainte collective
Notre plainte collective peut être rejointe par toute personne vivant en France. C’est gratuit et sans risque juridique pour vous. Remplissez dès maintenant le formulaire et tentez de convaincre le plus grand nombre de personnes de faire de même !
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