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Mardi 28 à Limoges : toujours plus de flics

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Neuf cars de gendarmes mobiles sur le carrefour des Casseaux. Après la manifestation du jeudi 23 qui les avait pris de court, la préfecture semble sortir les gros moyens pour éviter que ça se reproduise. Tout autour du cortège, devant la mairie, devant la pref, les voitures et camions de police se multiplient. La BAC est de sortie. Les syndicats ont été convoqués avec la menace d’interdire toutes les rues en dehors du parcours au moindre débordement. Tout est en place pour réprimer la moindre tentative d’avoir une manifestation un tant soit peu combative.
Maintenant tout le monde a bien compris que marcher tranquillement, même en étant des millions, n’impose pas un rapport de force. Alors pour garder les gens dans le rang, l’Etat n’a plus qu’une solution : faire peur, et si besoin mutiler ou tuer.

Le parcours part mollement malgré un nombre toujours impressionnant. 25 000 personnes. Une première tentative de sortir du parcours officiel foire mais dans une bonne humeur combative. Quelques tags apparaissent. Une banderole et des slogans pour les blessées de Sainte-Soline sont là.

A l’arrivée devant la mairie les flics sont en masse bloquant notamment l’avenue qui descend vers les quais. Une partie de la manif s’arrête. Le face-à-face n’offre aucune possibilité au vu du rapport de force mais beaucoup de personnes restent statiques n’osant pas emprunter un autre chemin. L’autre partie de la manif sur le carrefour Tourny fait face au même triste spectacle.

Pourtant des petits groupes ne se laissent pas abattre et le mot tourne rapidement de se rejoindre aux Casseaux. Ça part sans cortège mais il y a du monde. Et quand un cortège se reforme sur les quais les flics arrivent de toute part mais semblent être complètement à côté de la plaque. Le cortège bifurque rapidement et laisse les flics en plan en remontant les bouchons en sens inverse.

Le petit cortège n’est composé que de quelques centaines de personnes mais en deux heures elles foutent plus de bordel en ville que la manif de 25 000. Toutes les poubelles, les barrières, et ce qui tombe sous la main finit sur la route pour bloquer un peu plus la ville.


Malgré leur nombre, les flics n’arrivent pas à suivre ce cortège qui est totalement imprévisible. Ils font tout de même plusieurs arrivées en trombe pour tenter des interpellations. C’est devant la mairie que les flics font la plus grosse charge.

Partout en ville les flics fouillent et contrôlent tout ce qui ressemble de près ou de loin à un-e lycéen/jeune/étudiant-e. Sûrement pour se venger du cortège jeune et motivé qui a mis en échec le dispositif policier. De nombreuses interpellations ont lieu dont beaucoup de mineurs et même un enfant de moins de 14 ans. On compte au moins 3 gardes à vue malgré l’absence d’affrontements ou de destructions de symboles capitalistes.