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Zemmour à Limoges : un cheminot en garde à vue

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Ce mercredi 21 juin Zemmour est venu dédicacer son dernier livre à une bande de fascistes qui regrettent la belle époque pétainiste de leur jeunesse. La mairie a loué au chefaillon xénophobe une salle municipale en plein centre de Limoges : la salle Jean-Pierre Timbaud du nom d’un communiste, CGTiste, mort fusillé par la police pétainiste le 22 octobre 1941. La même police que Zemmour adore et les même communistes qu’il déteste. Face à cet affront, comme partout où Zemmour se pointe avec sa clique raciste, un appel a tourné massivement en quelques jours et 400 personnes se sont retrouvées.
Mais comme partout la préfecture avait vu large : 90 CRS venus de Montauban, BACeux, flics nationaux et municipaux... Face à la masse de bleu et vu les habitudes non conflictuelles limougeaudes, peu de risque que Zemmour se fasse virer comme il l’aurait mérité même si quelques personnes plus déter ont cherché à trouver d’autres voies d’accès à la salle. Le rassemblement symbolique avec une gerbe de fleurs pour Jean-Pierre Timbaud aura toujours le mérite de rappeler que les pétainistes ont tué et que les nostalgiques de cette époque ne rêvent que de pouvoir recommencer.


Avant même le début du rassemblement une personne était arrêtée. Un cheminot et CGTiste s’est retrouvé dans le train du dit Zemmour et aurait demandé si le train allait à Vichy. Résultat : sur le quai de la gare la police l’embarque pour... insulte antisémite ! Car Zemmour, habitué des attaques judiciaires, affirme qu’on lui aurait demandé si le train allait à Aushwitz. Cette plainte montre le sens de l’humour et l’inversion de Zemmour, adorateur affiché de Pétain, condamné à plusieurs reprises notamment pour appel à la haine raciale. La police n’a pas hésité à faire du zèle et à mettre le cheminot en garde à vue dès 14 h 30 jusqu’à la fin de soirée plutôt que de le convoquer plus tard. Un rassemblement de soutien est resté devant le commissariat jusqu’à sa sortie.

Si une partie des mouvements de « gauche » a toujours eu des liens avec l’antisémitisme contre lequel nous devons lutter, nous n’avons aucune confiance dans la parole de Zemmour qui est un des leaders des mouvements de haine et qui fréquente de nombreux antisémites notoires (par exemple Jean-Marie Le Pen).