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Vers la censure officielle des réseaux sociaux

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Auditionnée ce lundi 10 jullet à l’Assemblée nationale, une représentante de Snapchat, Sarah Bouchahoua était collaboratrice de l’ex-députée LREM Laetitia Avia, a expliqué comment la plateforme a collaboré avec le ministère de l’Intérieur pour favoriser les "appels au calme" sur Snapchat. Le travail de modération de la plateforme a notamment permis, durant les révoltes urbaine, que “l’ensemble des stories publiées sur la map, [soient] des utilisateurs qui se plaignaient des émeutes”.

En parallèle, l’annonce est martiale le même lundi au matin sur France Info. Le commissaire européen Thierry Breton annonce que, dès le 25 août, avant la rentrée, les réseaux sociaux seront forcés d’effacer immédiatement « les contenus qui appellent à la révolte » sous peine d’être tout simplement coupés sur le territoire.

Voici sa déclaration :

« Lorsqu’il y aura des contenus haineux, des contenus qui appellent par exemple à la révolte, qui appellent également […] à brûler des voitures, elles auront l’obligation dans l’instant de les effacer. Si elles ne le font pas, elles seront immédiatement sanctionnées ».

« Si les plateformes n’agissent pas immédiatement, alors oui, on pourra non seulement donner une amende mais interdire l’exploitation sur notre territoire […] Les interventions vont être extrêmement rapides ». « Mark Zuckerberg [PDG de Meta] m’a confirmé qu’il allait embaucher 1 000 personnes pour se faire. Les plateformes se préparent ».

Thierry Breton est une figure du capitalisme français : grand patron, ministre sous la présidence de Chirac, il a été propulsé sur ordre de Macron comme Commissaire européen chargé du marché intérieur et du numérique en 2019. En clair, c’est à ce poste qu’il organise la censure, au niveau européen, des réseaux sociaux.

Lorsqu’il parle de « contenus haineux », Thierry Breton cite explicitement les « appels à la révolte », et absolument pas les commentaires racistes ou misogynes, les pages d’extrême droite, les canaux néo-nazis qui diffusent des vidéos de leurs exactions ou les pages créées par des policiers qui diffusent des messages d’une violence inouïe. Un exemple parmi d’autres sur Facebook, la page « TN Rabiot Police officiel » réunissait 9000 policiers français qui échangeaient des appels à « tuer les gauchistes et les immigrés », en toute impunité. Cela n’est pas visé par le Commissaire Breton.

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