Se Connecter

Inscription

Bois du Chat, toujours là

|

Un nouveau communiqué du comité de défense du bois du Chat qui fait le point sur la situation.

Bois du chat, Tarnac
Mardi 1er août, 9h, débardage du bois coupé l’hiver dernier.

Le comité de défense du Bois du Chat obtient des garanties sur la réalisation du chantier et reste vigilant sur le devenir de la forêt.

Après de nombreuses mobilisations et l’arrêt du chantier, le comité de défense du Bois du Chat avait pendant de nombreux mois demandé l’ouverture de discussions avec la propriétaire et l’exploitant dans le but de trouver un accord sur l’avenir de cette forêt. De premières négociations ont enfin eu lieu ces dernières semaines entre d’une part le Comité et d’autre part l’exploitant ARGIL, l’organisme de certification PEFC assurant la médiation et se portant garant des conditions négociées par les deux parties.
Les négociations portent sur le débardage du bois coupé en décembre dernier. ARGIL s’est dit pressé de sortir le bois de la parcelle et nous avons obtenu certaines garanties pour la réalisation des travaux :

  • le débardage se fera par les prairies situées au-dessus de la parcelle rasée et sans franchissement du ruisseau.
  • aucune nouvelle coupe n’aura lieu dans le Bois tant qu’un nouveau plan simple de gestion (PSG) n’aura pas été réalisé.

Nous avons accepté la tenue du chantier de débardage car, cette parcelle ayant déjà été rasée, « le mal est fait » et nous n’avons pas de raison de nous y opposer dès lors que les conditions minimales citées plus haut sont respectées.
Mardi 1er août, un représentant de PEFC sera présent au Bois du Chat pour garantir le déroulé du chantier comme convenu, des membres du Comité seront également présents. Le début du chantier est annoncé à 9 heures.
Ceci n’est qu’une étape dans le processus de négociations en cours quant au devenir du Bois du Chat.
Si nous pouvons compter sur la réalisation d’un nouveau PSG, nous n’avons aucune garantie sur son contenu, et aujourd’hui rien ne nous assure la sauvegarde de l’ensemble de cette forêt de feuillus des bords de Vienne. Les PSG sont actuellement des documents privés, inaccessibles aux habitant.es d’un territoire alors qu’ils concernent leur environnement direct. Aux côtés d’associations de défense des forêts comme Canopée, nous demandons à ce qu’ils soient publiquement communiqués et facilement consultables.
Il semble que le PSG à venir puisse nous être communiqué le moment venu, nous serons alors attentifs à ce que les pratiques envisagées soient à la hauteur de l’enjeu actuel (et brûlant !) de défense des forêts : arrêt des coupes rases, gestion à couvert continu par coupes d’éclaircies, diversité des essences en privilégiant le renouvellement des forêts pas semis spontané, etc.
La mobilisation d’habitant.es du territoire aura été décisive pour empêcher la coupe rase au Bois du Chat et nous nous réjouissons de ce mouvement. Mais en parcourant la Montagne limousine ces jours-ci, nous voyons bien que ce cas relève de l’exception et que le saccage du territoire continue :
les coupes rases restent la règle, le dessouchage se pratique encore, on replante massivement des résineux, les abatteuses circulent à même les routes, aucune attention n’est porté aux oiseaux pourtant en période de nidification, etc. Et l’on subventionne le développement de mégascieries.
Comme si tout cela pouvait continuer...
Aux côtés des travailleurs de la filière bois qui appellent à une transformation profonde des pratiques forestières, d’associations de défense des forêts et d’associations naturalistes, du Syndicat
de la Montagne Limousine, et de tous les habitant.es prêts à s’opposer à la destruction des forêts, des sols et de l’eau, nous continuons à encourager la création de comités locaux pour empêcher les saccages aujourd’hui à l’œuvre.