Grâce à l’installation de nouveaux compteurs connectés dits « intelligents » et appelés Linky, la société Enedis, qui gère le réseau d’électricité en France, nous promet un avenir radieux :
Des interventions simplifiées et plus rapides en cas de pannes ; un relevé de consommation à distance, une baisse du prix de nombreuses prestations (augmentation de puissance, mise en service...), un meilleur suivi de consommation sur un site internet permettant de réaliser des économies...
La conjoncture d’EDF dans un état critique
Le groupe Électricité de France (EDF) se trouve aujourd’hui financièrement dans une situation critique liée aux surcoût de deux Réacteurs pressurisés européens (EPR) en construction à Hinkley Point (Angleterre), aux coûts d’entretien et de démantèlement des centrales nucléaires minimisés et insuffisamment provisionnés, aux mauvaises affaires de Me Lauvergeon en Afrique du Sud ou encore à l’arrivée de la concurrence sur le marché de l’électricité etc. Ce que confirmait déjà Libération en février dernier : « La facture du nucléaire met les comptes d’EDF sous haute tension [1] ». Et Les Echos de conclure : « Le groupe dispose de peu de leviers d’amélioration de sa situation financière [2] ».
Des enjeux autres que ceux annoncés
Contrairement aux bonnes intentions affichées, il semblerait que la préoccupation d’Enedis soit plutôt d’améliorer ses comptes que de faire diminuer les factures de ses abonnés.
C’est une société de renommée mondiale, le groupe Atos Origin International France, regroupant trois constructeurs (Landis et Gyr, Itron (Actaris) et Iskraemeco) et la société Trialog qui a emporté "l’appel d’offre" pour la fourniture des Linky. Atos est dirigée par Thierry Breton, ancien ’’sinistre’’ de l’économie du gouvernement Sarkozy, ancien PDG du groupe Orange ; impliqué, par ailleurs, dans la gestion des radars, avec Le Centre national des traitements (CNT) de Rennes [4].
Pour mener a bien cette mutation, Enedis a entrepris de remplacer 35 millions de compteurs électriques fonctionnant parfaitement depuis plus de 60 ans, d’implanter 750 000 concentrateurs pour regrouper les donnés personnelles des abonnés via le réseau filaire avec la technologie CPL et de poser 125 000 antennes relais pour acheminer les données recueillies par les concentrateurs jusqu’aux services d’ENEDIS par voie téléphonique GSM (Global System for Mobile). Alors, les 35 millions de compteurs remplacés seront transformés en déchets alors qu’ils fonctionnent parfaitement.
Un compteur aux dangers multiples
Le fonctionnement de ce système nous condamne à baigner 24h sur 24h dans un brouillard d’ondes électromagnétiques. Dans les habitations les CPL (Courants porteur en ligne) à haute fréquence, superposés au 50 hertz, généreront en permanence un rayonnement électromagnétique jusqu’à 2,5 mètres des câbles, prises, interrupteurs...A l’extérieur c’est l’intensification des rayonnements GSM qui épaissira le brouillard électromagnétique ambiant. Ainsi un nombre croissant de personnes deviennent électro sensibles.
L’objet intrusif Linky (accessoirement compteur) permettra de connaître précisément les modes de vie des abonnés, les heures de lever ou coucher, le nombre d’occupants, les appareils en service (courbe de charge).....etc... Pour compléter le système, il est prévu de généraliser ce type de compteurs pour le gaz (Gaspar) et l’eau, c’est Linkysition ! C’est un véritable cheval de Troie qu’Enedis tente de faire entrer dans nos habitations pour nous diriger vers le meilleurs des mondes d’Aldous Huxley ou celui de Georges Orwell. Et...comme tout objet connecté Il peut être piraté.
S’organiser pour faire face aux compteurs Linky
Aujourd’hui le harcèlement téléphonique, la ruse, l’intimidation, le mensonge, le coup de force et l’effet de surprise sont les méthodes utilisées par les entreprises sous-traitantes d’Enedis pour installer quotidiennement un maximum de compteurs Linky.
Pour refuser Linkysition, faire circuler l’information, s’opposer individuellement (personne ne peut obliger à ouvrir aux poseurs si le compteur est à l’intérieur) ou collectivement (tenter d’obtenir un vote d’opposition à l’installation sur votre commune), envoyer un courrier recommandé signifiant votre refus à Enedis (National et régional) avec copie au Maire et conseillers municipaux. Lorsque le compteur est accessible, des usagers ont installé des coffrages, posé des chaines, des barres d’acier, des vielles voitures...
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