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Victoire !

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Nous avions raison avant l’heure, on ne dissout pas un mouvement, on ne détruit pas un Soulèvement !

Le Conseil d’État a rendu hier 9 novembre sa décision concernant les Soulèvements de la Terre.
Ses arguments sont clairs, brefs, limpides, il estime « que la dissolution des Soulèvements de la Terre ne constituait pas une mesure adaptée, nécessaire et proportionnée à la gravité des troubles susceptibles d’être portés à l’ordre public ». Dont acte.
Dans un monde où, nous peuple de l’écologie, nous avons parfois, trop souvent, tendance à penser que nous sommes des Don Quichotte se battant contre des moulins fonctionnant à l’énergie fossile, il est bon d’être reconnu comme légitime dans nos combats.
Alors continuons à être des lanceurs d’alertes. Continuons partout où le vivant est en danger de mort. Continuons à être solidaires.
Et j’encourage chacun-e à fêter cela car c’est une belle victoire contre des politiques qui trop souvent copinent, tout au moins idéologiquement, avec les grandes entreprises productives d’énergies fossiles, avec une agriculture industrielle destructrice, une FNSEA collaborationniste.
En effet comment dissoudre 210 comités locaux des SLT, 150 000 personnes qui ont affirmé « Nous sommes les Soulèvements de la terre » ?

Deux mots tout de même sur deux autres décisions du Conseil d’État qui constituent une posture liberticide. Il s’agit de la dissolution du Groupe antifascite de lyon et environs (GALE) et de la Coordination contre le racisme et l’islamophobie (CRI). Cela constitue un dangereux précédent et ouvre plus grande la porte à une extrême droite aux aguets.

Maintenant continuons dans nos actions de désobéissance civile, continuons à peser, lutter contre des projets dévastateurs, contre des multinationales écocidaires.

Dans les semaines et mois qui viennent, nous ferons front ensemble, nous viserons à développer les solidarités avec les travailleur.euses des champs ou des JO, étrangers ou en exil, et face à la Loi immigration qui arrive. Dans les semaines et mois qui arrivent nous allons amplifier les actions avec des coordinations locales, multiplier les blocages, les occupations et les désarmements pour défendre la terre et l’eau comme communs. Nous serons à Castres contre l’A69, dans le bocage de Loire-Atlantique pour stopper les extensions de carrières, en Maurienne contre le percement du Lyon-Turin, dans l’Allier contre le projet d’une mégabassine, et partout où le vivant doit être défendu, protégé.
Déjà de larges coalitions appellent à des journées d’action contre Lafarge et le monde du béton du 09/12 au 12/12. En 2024, les 20 et 21 juillet, le front antibassines appelle d’ors et déjà à une nouvelle mobilisation internationale dans les champs du Poitou.

Meadows


P.-S.

Pour compléter la lecture de cet article, ne pas hésiter à écouter l’émission Au Poste sur :
https://www.auposte.fr/faire-face-a-la-repression-debat-avec-extinction-rebellion-paris/
Emission - débat avec Raphaël Kempf, avocat ; Isabelle Sommier, professeur Paris 1 « Sociologie politique, Science politique » et Anne-Sophie, militante XR investie dans les groupes de structuration nationale du mouvement, notamment les groupes de support juridique et finances.