Depuis plus d’un an, des élèves, militants ou manifestants lors des diverses luttes, sont mis en cause par l’administration du lycée.
De nouveau jeudi dernier, un élève est mis en cause par l’administration du lycée.

Des adultes présents lors de l’incident invoqué, témoignent :

Témoignage de ce que nous avons vu au blocage du lycée Edmond Perrier le jeudi 1^er février 2024

"Le jeudi 1^er février avait lieu un blocage du lycée Edmond Perrier, 6, avenue de Bournazel à Tulle. Celui-ci se tenait en soutien à la grève des enseignants réclamant des moyens financiers et humains. D’autre part les lycéen·ne·s protestaient contre la mise en place du SNU (Service National Universel) ou encore la mise en place d’un uniforme pour les élèves.

Ce blocage, matérialisé par quelques poubelles installées devant l’entrée, s’est tenu dans la bonne humeur et dans un bon esprit d’une façon générale. Les élèves qui tenaient à assister aux cours pouvaient par ailleurs entrer par le gymnase Edmond Perrier. Sur la fin du blocage, les bloqueurs ont même laissé passer les élèves qui l’ont demandé calmement.

Peu avant 10 h, une lycéenne et un lycéen ont voulu rentrer dans le lycée malgré le blocage. Avec un ton et une attitude agressifs, le lycéen a attrapé une des poubelles, tentant de la dégager. L’un d’entre nous a replacé celle-ci, ainsi il y a toujours eu une poubelle entre les bloqueurs et les autres élèves. Le lycéen en question se montrait tellement agressif, ayant visiblement envie d’en découdre, que des camarades à lui l’ont attrapé et tiré en arrière, ce qui n’a pas arrêté son énervement, puisqu’ils ont eu du mal à le ramener quelques mètres en arrière.

Waël, un des lycéens qui participait au blocage, était derrière les poubelles et lui a indiqué « vous pouvez passer par l’autre entrée par le gymnase ». À aucun moment il n’a été agressif, étant même plutôt sur la défensive. À aucun moment il n’a porté le moindre coup.

Peu après, quelqu’un est venu ouvrir la grille, le lycéen et la lycéenne ont pu rentrer dans l’enceinte du lycée sans que les bloqueurs interviennent. Il y avait, en plus de nous, d’autres adultes (de l’administration ou autre) derrière la barrière de poubelles, et nous, comme certainement eux, auraient immédiatement réagi s’il y avait eu le moindre coup d’un côté comme de l’autre.

Nous, parents d’élèves, militant·e·s ou soutiens du mouvement de blocage, affirmons qu’à aucun moment Waël n’a eu une attitude autre que celle d’un militant pacifiste, ne portant aucun coup à quiconque, ne blessant l’intégrité physique de personne. Quiconque affirme le contraire ment, sciemment ou non, et nous nous indignons d’accusations sans aucun fondement."

Waël est accusé d’avoir frappé cet élève qui voulait rentrer dans le lycée, sa maman rencontre le proviseur du lycée jeudi 15 février à 17 h 45.