Entre narration historique et fictive, ce récit retrace la naissance, la vie et la mort de la communauté utopique des « Imprimeux » qui s’est développée autour de deux activités : une imprimerie, puis une ferme. Rassemblée autour de la figure de Pierre Leroux, cette association entre industrie et agriculture s’est développée dans une petite commune de la Creuse – Boussac – entre 1844 et 1848, et réunit pas moins de quatre-vingts membres à son apogée.

Lettres bois imprimerie

L’histoire de Pierre Leroux

Son socialisme précurseur qualifié d’utopique et de la communauté qu’il installe en Creuse à une époque d’effervescence révolutionnaire marque jusqu’à aujourd’hui le paysage politique de la région.
Typographe, maçon, journaliste, mais aussi philosophe, homme politique et théoricien, Pierre Leroux était aussi l’ami de George Sand. Cette dernière le soutien financièrement dans son installation à Boussac. En 1843, dans la foulée de l’obtention de son brevet d’imprimeur, Leroux installe donc ses presses au sein d’un ancien hospice, où il fabrique des revues à l’image de ce siècle : politiquement effervescentes.
Soucieux de convertir en acte sa pensée socialiste, il invite son frère – également typographe – à diriger l’imprimerie à ses côtés. Peu à peu se constitue une colonie de travailleurs basée sur l’autosuffisance et l’égalité salariale. Jusqu’à ce que la révolution de 1848 en sonne le glas : Pierre Leroux proclame la République, est élu maire de Boussac puis député de la Seine ; il quitte alors la Creuse, laissant l’imprimerie aux mains de ses camarades.

Si vous allez à cette conférence, ou pas, il est possible d’en savoir plus en consultant la pièce jointe qui est un texte sur Leroux et sa petite « république coopérative » rédigé pour le livre collectif de l’association PR2L 2 siècles de solidarité en Limousin et au-delà, éditions Mon Limousin, 2021.