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Gilets jaunes acte XIX : violente répression à Limoges

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Après l’occupation pacifique de la gare, une tentative d’occupation des voies a déclenché une violente réponse de la police.

Rendez-vous était donné au parking des Casseaux à 14 h 30. L’idée était d’occuper la gare de Limoges. Par petits groupes discrets, une soixantaine de gilets jaunes se sont petit à petit regroupés à l’intérieur de la gare de Limoges malgré la présence policière en grande tenue de combat. Au bout d’une heure tout le monde était là, les gilets jaunes sortent des poches et des sacs, les slogans fusent, des tracts sont distribués - « Transports : ça déraille en Limousin » - dénonçant les fermetures de ligne et « l’injustice spatiale » (voir plus bas). L’ambiance est bon enfant mais déterminée. Au fur et à mesure des arrivées et des départs les voyageurs sont informés sous le regard des rambos masqués qui semblent désœuvrés.

Au bout de plus d’une heure et comme aucun train n’est prévu avant au moins trois quarts d’heure, ou décide de partir en groupe, officiellement pour retourner aux Casseaux. On descend par l’escalier près de l’ascenseur extérieur, puis on longe la gare et... une porte donnant sur les voies étant ouverte, on s’y engouffre. On descend dans un souterrain pour se retrouver sur les voies centrales mais un détachement de flics accourt et nous matraque violemment dans ce souterrain, nous repoussant au-delà de la porte extérieure à coups de gazeuse et de matraque. Plusieurs personnes sont sérieusement commotionnés et asphyxiés par les gaz tirés à bout portant. On porte secours aux plus atteints. Plusieurs personnes ont été gazées en plein visage et un gazage intensif a envahi les souterrains de la gare. Une personne reste allongée pendant de longue minute pour se remettre, du sérum physiologique s’échange. Vu la rareté et l’inattendu de ce niveau de répression à Limoges peu de matériel de soin ou même de protection sont présent, tout le monde a donc été directement exposé et touché.
Mais la police ne veut pas en rester là alors que l’on se remet tranquillement, elle se met en tête de charger pour nous éloigner de la dite porte, de manière désorganisée les flics attaquent de nouveau, poussent, tapent, gazent de nouveau pour repousser. Dans l’action un des flics tombe tout seul, son virilisme en prend un coup.
On se regroupe au carrefour en bas des rues Théodore-Bac et Aristide-Briand, qu’on occupe un temps et, là, nouvelle charge pour nous empêcher de bloquer la route. Les flics voudraient qu’on aille sur le trottoir, voilà le vrai visage de la démocratie macronienne aujourd’hui : si tu veux manifester c’est en fermant ta gueule et en restant sur les trottoirs. Des coups de matraques pleuvent de nouveau, une personne est blessée à l’épaule et un autre a le crâne et le visage en sang. Les pompiers sont appelés pour l’évacuer. Au début, les flics ne laissent pas passer la voiture de pompiers, seulement préoccupés de nous contenir le plus invisible possible en formant un cordon et en bloquant la route. Le camarade est obligé d’y venir à pied soutenu par les amis. Heureusement il n’y aurait pas de traumatisme mais c’est à suivre de près. Une plainte devrait être déposée. Le face-à-face dure en bas de la rue Théodore-Bac, les gilets exprimant leur indignation face à ces violences policières. Le slogan « Tout le monde déteste la police » n’a jamais été autant d’actualité. Comme on ne bouge pas, les flics finissent par reculer et on décide en groupe de retourner vers les Casseaux. Un arrêt est fait en bas du Champ de Juillet pour reprendre souffle et, miracle : l’eau bassin prend tout à coup une couleur jaune !

Un pas a été franchi dans la répression à Limoges, signe de la perte de sang-froid du pouvoir face à la détermination des Gilets jaunes qui ne désarment pas. Les deux actions de cette semaine en sont une preuve. Soyons plus nombreux et toujours aussi déterminés pour l’acte XX, montrons que la répression ne nous arrêtera pas !

Et prochaine réunion le lundi 25 avril à Rilhac-Rancon, comme chaque lundi, salle derrière la Poste, à 19 heures, pour préparer les actions de la semaine.

Ci-dessous le tract distribué à cette occasion :



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