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Plus de 200 personnes contre les violences policières mardi 2 juin à Limoges

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Suite de cette manifestation le samedi 6 juin à 16h00, place d’Aine.

Mardi matin 2 juin, un appel a circulé sur les réseaux sociaux pour se rassembler le soir même place d’Aine, devant le palais de justice de Limoges, en soutien aux militant·e·s américain·e·s pour les droits civiques, et contre toute forme de violences policières aux Etats-Unis, en France et ailleurs. La nouvelle a vite trouvé un fort écho, relayée par toutes les personnes particulièrement affectées par les images de la mort brutale de George Floyd et des violences policières du week-end partout aux USA.
À 18 heures, un mélange de personnes habituellement informées et d’autres moins coutumières de ce type de rassemblement, notamment beaucoup de jeunes des quartiers périphériques, composait une foule de plus de 200 personnes. Un cercle se forme. Une camarade rappelle les raisons du rassemblement : dénoncer les violences policières partout où elles se trouvent et le racisme ambiant dans la société et notamment la police. Un morceau de John Coltrane, Alabama, est ensuite joué au saxophone, morceau qui résonne toujours autant aujourd’hui, écrit en 1963 suite à la mort de quatre jeunes filles afro-américaines, brûlées vives après un attentat du Ku Klux Klan en Alabama. Ensuite, timidement d’abord puis avec beaucoup d’émotion et d’énergie, les prises de paroles s’enchaînent, de personnes de tous âges, de toutes origines. Une jeune fille de quatorze ans ans fait un tour de cercle, poing levé, faisant crier à la foule, « Pas de justice, pas de paix ».

Les Limougeauds et Limougeaudes se sont montré·e·s présent·e·s en ces premiers jours de déconfinement pour défendre et débattre de leurs idées, de leur sentiment de révolte, sous la garde distante de plusieurs camions de police. Des membres des renseignements généraux étaient présent·e·s dans la foule. Tours de parole spontanés, musique (le morceau Fuck The Police de MWA a aussi été diffusé sur un petit haut-parleur), banderoles accrochées dans les arbres, slogans scandés en hommage aux victimes des violences, en France comme ailleurs : George Floyd et Adama Traoré bien sûr, mais aussi Boula, Zihed, Adama, Théo, Zineb, George Floyd et bien d’autres en France.

Plus tard, le cercle se constitue en cortège et décision est prise de descendre à la préfecture, aux cris de « No Justice No Peace », « Ni oubli ni pardon », « Black Lives Matters »...
Devant la préfecture, où la circulation n’a pas été coupée, le cortège a grossi de dizaines de jeunes croisés dans la rue Jean-Jaurès et dans les rues du centre-ville. De nouvelles prises de parole, plusieurs photos du groupe, genou à terre et poing levé, au pied de la préfecture, ont été prises et rapidement diffusées sur les réseaux.
La manifestation s’est dispersée d’elle-même aux alentours de 20 heures, 20 h 30, dans le calme.

A noter de nombreuses manifestations partout en France, plus de 20 000 personnes à Paris malgré l’interdiction.

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Place d’Aine


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I can’t breathe


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« Pas de justice, pas de paix »


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