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Carnaval Guéret : les gueux ont osé !

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Samedi 20 février, la ville de Guéret fut envahi par les gueux las.

Par dizaines, tels des cafards surgissant, pour certains, hors de leur territoire (Haute-Vienne, Corrèze), c’est sur la place de la mairie qu’ils se sont regroupés pour former un cortège braillant, gesticulant, sans queue ni tête.
Un tableau d’oripeaux multicolores, masques, chapeaux (avouons que certains ont de l’imagination et un certain talent) mouvant. Mais où dénichent-ils ces tissus et autres accoutrements ?

"Tremblez crapules, la troupe des gueux lasse a faim !"

Heureusement que le vent chassait les effluves nauséabonds qu’ils dégageaient.
Ces barbares ont eu l’audace de défiler dans les rues de Guéret pendant plus de deux heures en faisant subir aux oreilles mélomanes des musiques endiablées. Que dire des obscénités braillées lors de haltes à certaines places de la ville. Tout ça pour : « Exprimer un ras-le-bol des interdits et des restrictions, un désir de liberté, un refus d’une société de contrôle et de surveillance généralisée où chacun et chacune d’entre eux devient suspect ou suspecte. » « Revendiquer la liberté d’expression et la liberté d’accès à l’art et à la culture. »
S’ils travaillaient plus ils seraient bien trop fatigués pour demander, le soir venu, autre chose que leur paillasse.
Les braves gens de la ville ont déserté les rues se calfeutrant derrière les volets et attendant patiemment le couvre-feu qui les débarrasserait de ces pouilleux.

Peuple des casseurs-cueilleurs

Dommage qu’en passant près de la prison les gendarmes n’aient pas eu le loisir d’en encager quelques-uns.
La fin fut horrible. Sur la place Nelson-Mandela, un cercle des gueux se forment autour d’une carriole où se trouve un brasero nommé Poubelle de l’histoire. À l’intérieur le portrait du président de la république, de dirigeants du gouvernement et de grands représentants industriels (Medef, BlackRock, Microsoft). Une diablesse à la langue pendue y met le feu, harangue la foule pour l’alimenter en jetant des cartons où sont écrits les mots : « sécurité globale – CAC 40 – nucléaire – Gafa – drone – Linky – Gaspard – auto-métro-boulot-dodo- état d’urgence sanitaire – frontières – reconnaissance faciale... »
Un vrai scandale, de vrais sauvages : ils veulent jeter le régime à la poubelle, le brûler et prétendent que demain le printemps reviendra...





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