Se Connecter

Inscription

Limoges se soulève, violente répression policière

|

Ce jeudi 23, une nouvelle journée de mobilisation intersyndicale a démarré dès le matin, comme c’est maintenant la tradition pour chaque journée de mobilisation interpro, par 4 points de blocage tout autour de Limoges #villemorte qui donnent le ton : nous aussi on passe en force ! Elle s’est poursuivie par une manifestation intersyndicale réunissant beaucoup de monde (45 000 personnes) et dont s’est rapidement extraite une manifestation spontanée.

Mise à jour ; rassemblement ce vendredi 24 mars 10 heures, parking Super U devant le commissariat en soutien aux manifestants en garde à vue. Une trentaine d’interpellations au total dont de nombreux mineurs.

Un premier rendez-vous avait été donné place Jourdan pour un cortège festif et offensif. Une structure carnavalesque est montée et une foire aux pancartes est installée.


Le cortège démarre avec plein d’énergie, en particulier les lycéens et les étudiants qui ont la patate. La Confédération paysanne est venue avec le tracteur, la vache Paillette (don de Leclerc), et le sound system ! Une batucada finit d’ambiancer le tout.











Rapidement un mot tourne dans la manif : on prend l’autoroute ! Un premier cortège de Legrand et de cheminots est déjà en route mais s’est fait salement gazé. Une partie de la manif part alors à leur soutien. Rapidement un déploiement de flics comme on n’en voit jamais à Limoges tente de bloquer les routes qui permettent de rejoindre le carrefour des Casseaux. La manif sauvage tourne et les flics sont en retard. Avec les multiples hésitations, la sauvage se redivise et c’est pas moins de 4 cortèges de tailles variées qui sont dans Limoges.




JPEG - 8.5 ko
Drone au-dessus de la manifestation

La ville est alors bloquée dans tous les sens, même les flics sont coincés dans les bouchons et se ridiculisent à essayer de sortir des camions pour faire bouger les voitures. Le cortège d’au moins 500 personnes profite du moment pour prendre les quais droit vers les Casseaux et l’autoroute.
Pendant ce temps les Robins des bois de l’énergie coupent le courant dans le quartier de la pref !

La manifestation spontanée arrive aux Casseaux, mais les flics ont réuss à s’extraire des bouchons et à bloquer l’accès à l’autoroute. Des grenades lacrymos sont tirées rapidement. Mais tout le monde reste là et les bouchons commencent à s’accumuler jusqu’à l’autoroute. Même sans atteindre l’A 20, c’est tout le long de la Vienne, le centre de Limoges et un bout de l’autoroute qui sont bloqués !

Pendant ce temps le gros du cortège principal est arrivé à la mairie, une partie s’allonge pour un « die in ». On en est encore à se laisser marcher dessus ? Mais une grosse partie - avec le tracteur ! - repart pour soutenir le blocage et pousser. Les retrouvailles entre les cortèges sont puissantes mais la fête est vite gâchée par les flics en panique qui gazent à tout va et tirent au LBD dans la foule : une première dans un mouvement social à Limoges ! Les tirs sont à hauteur de visage et semblent totalement aléatoires alors qu’il ne se passe rien ! Quelques grenades de désenclerclement sont aussi entendues. La volonté de blesser et de punir les manifestant-e-s qui sortent du cadre est claire : plusieurs personnes sont blessées par des tirs de LBD dont une qui est évacuée par les pompiers.

JPEG - 779.1 ko
Victime d’un tiir de LBD

Des personnes répliquent avec ce qu’iels trouvent : pierre, boulons des feux de signalisaUne trentaine d’interpellations hier soir, dont de nombreux mineurs. Dans les moments de calme d’autres s’assoient au milieu du carrefour... Les flics chargent et font plusieurs arrestations : 5 en tout selon la presse régionale.

Une partie relâchée cette nuit. Reste quelques personnes en audition au commissariat. Beaucoup de monde devant.






La manif repart alors dispersée vers la mairie. Les flics sont omniprésents, une arrestation aléatoire a lieu au carrefour Tourny en queue de cortège, contre les vitrines du Crédit Lyonnais. Tout ça n’empêche pas d’allumer un brasier géant sur le carrefour de la mairie pour les plus déter. La tension monte et le nombre baisse, diminuant le rapport de force, jusqu’à la charge finale vers 21 heures, et le gazage de la terrasse jusqu’à l’intérieur du café L’International, qui finit de disperser cette journée révoltée !

La police de Limoges, si calme jusqu’à présent montre bien qu’elle n’accepte pas une contestation qui bouleverse réellement les règles du jeu. A Tulle aussi ce matin les flics ont gazé alors que ça n’était jamais arrivé et que rien ne le laissait présager. Organisons-nous pour y faire face, rester offensif-ve et créatif-ve !


Dernière minute vendredi 24 mars 11 h 30. Du monde devant le commissariat en soutien aux personnes encore en garde à vue.




Articles de la même thématique : Services publics - Droits sociaux

La marche du rail