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Emeutes à Limoges : la colère monte partout

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Mise à jour du dimanche 2 juillet : Malgré l’hélico qui tourne toute la nuit au-dessus de la ville, le déploiement considérable de flics et le GIGN des affrontements ont eu lieu au Val de l’Aurence et à Beaubreuil. Le popu dit qu’une dizaine de personnes passaient en comparution immédiate cet après-midi mais sans donner les peines...

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Mise à jour du samedi 1er juillet : La manif de soutien aux révoltés et en soutien à la famille de Nahel fut interdite. La place devant la mairie était bouclée et les contrôles systématiques. Une cinquantaine de personnes a malgré tout réussie à manifester. La nuit, la révolte s’est propagée : toujours des affrontements dans certains quartiers populaires (Beaubreuil, Val de l’Aurence au moins) et surtout un débordement jusqu’au centre ville. Des vitrines ont été défoncés, des débuts d’incendies dans certains magasins et des auto-réductions massives, par exemple chez Lacoste ou des magasins de motos. Le Super U près de la rue Aristide Briand est également parti en fumée. 14 interpellations sont à déplorées et le GIGN de Toulouse est arrivé en renfort dans la nuit. La répression, seule solution apportée, risque d’être encore plus forte. A quand un soutien large des mouvements sociaux et un appel à la justice ? Quand il s’agissait des émeutes liées à l’assassinat de Georges Floyd aux Etats-Unis, la solidarité semblait plus évidente...

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Tout le monde est mis sous pression par le capitalisme ravageur qu’impose Macron, les inégalités atteignent des niveaux records et sont légitimées dans le discours médiatique. Le racisme est omni-présent dans les médias comme au gouvernement. L’islamophobie est revendiquée par une partie de la classe politique. Les rares politiques sociales sont totalement délaissées. Et face à ça la police est en roue libre pour maintenir coûte que coûte un semblant de paix sociale. La violence subie par les habitant-e-s des quartiers populaires est toujours validée et encouragée par l’ensemble du système politique et économique.

A Limoges cela fait déjà plusieurs années que les émeutes s’enchaînent notamment en lien avec des violences policières : en juillet 2019, avril 2020, Août 2022, en avril 2023, et sûrement d’autres. La seule réponse ? La répression. En avril, c’est la CRS8, particulièrement connus pour leur violence sans limite, qui est envoyée à Beaubreuil. Pendant ce temps les quartiers populaires sont soit gentrifiés et les classes populaires expulsées, soit laissés à l’abandon.

Dès la nuit de mercredi à jeudi, comme partout en France, suite à l’execution froide -filmée- de Nahel à Nanterre les quartiers populaires de Limoges se sont embrasés. Le pouvoir tremble, la colère s’exprime... A Beaubreuil, et à la Bastide, des voitures ont été incendiées, des conteneurs enflammés et des affrontements ont eu lieu. L’annexe de la mairie et la loge du bailleur social Limoges Habitat ont pris feu à Beaubreuil. La maison des associations s’est faite dévastée.

Rue Sainte-Claire, un bus a été incendié en plein milieu des voies de circulation.

Le maire de Limoges, Émile Roger Lombertie s’est rendu le lendemain dans le quartier de Beaubreuil. Tout ce qu’il trouve à dire c’est que l’incendie de l’antenne de la mairie est un acte « inqualifiable » privant « tous les habitants du quartier, et plus particulièrement les plus fragiles, d’un lieu essentiel d’accompagnement et de services ». Lui-même qui détruit les services publics du quartier, qui laisse l’école tomber en lambeaux. Qui utilise les finances de la mairie uniquement pour placer des centaines de caméras de surveillance et augmenter le nombre de flics municipaux, armés bien sûr. Le cynisme n’a pas de limite.

La nuit du jeudi au vendredi les émeutes sont montées en niveau - comme partout : affrontements, incendies, bus brûlé et commissariat incendié à La Bastide.

Pour Nahel et toutes les personnes tuées, mutilées, traumatisées par la police, soyons solidaires avec toutes les révoltes. Pas de justice, pas de paix.

Soyons nombreux et nombreuses aux rassemblements du vendredi soir partout en France.



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