Il y a une grosse confusion dans ce procès d’intention, car c’en est un. A aucun moment, dans aucun article depuis sa création, La Bogue incrimine les militants de base de la CGT qui sont dans la lutte. Dans les exemples cités ce sont à chaque fois les « responsables » syndicaux qui sont cités, pas les militants de base que nous côtoyons tous les jours dans nos luttes, dans nos vies. Les critiques se font contre les apparatchiks, les effectivement « bureaucrates » qui, historiquement, ont toujours cherché au mieux à encadrer, au pire à casser (y compris physiquement) les mouvements sociaux quand ils ne les maîtrisent pas et qu’il mettent en péril leur leadership. Ce n’est pas nouveau.
Alors oui on fait la différence entre militants syndicaux de base et leurs dirigeants (qui sont pour beaucoup des permanents de longue date qui n’ont aucune envie de retourner bosser. Oui la bureaucratie syndicale a toujours été un frein aux luttes sociales.
Oui on ne changera vraiment quelque chose qu’en faisant une critique radicale de cette bureaucratie, de cette institutionnalisation syndicale qui est là pour contenir les révoltes et acheter au meilleur prix la paix sociale.
Oui les bureaucrates syndicaux (ou politiques d’ailleurs) ne font pas partie du « tous ensemble ».
Oui il faut creuser le fossé entre les militants de base généreusement investis et eux, et ne pas le combler de nos défaites et de leurs trahisons.
Oui il existe à l’intérieur de la CGT des courants révolutionnaires qui ont la dent plus dur que nous sur leurs « dirigeants » (déclaration de Xavier Matieu, des Conti).
Oui il faut apprendre à se passer d’eux.
Oui il faut récréer une forme d’organisation à la base de toutes et tous, travailleurs syndiqué-e-s, non-syndiqué-e-s, chômeurs, étudiants, retraités, glandeurs et autres cracheurs de feu des villes et des champs.
Un ancien syndiqué CGT
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