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Il n’y a pas de frontière pour l’ignominie !

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Puisqu’ils/elles ne sont pas morts noyé.e.s, puisqu’ils/elles sont arrivées en France il va leur être rendu la vie impossible.
Le Sénat, en adoptant le 14 novembre (par 210 voix contre 115) le projet de loi « immigration » dans une version nettement durcie, a donné le ton.

Dès le jour même, paraissait un communiqué « Projet de loi asile et immigration : la palme de l’inhumanité et de la déraison revient à la majorité sénatoriale » signé par un grand nombre d’associations.
Il ne reste, et depuis pas mal d’années, plus rien de la fameuse tradition de la France sur l’accueil et l’asile. Et ce n’est pas l’Assemblée nationale qui va y remédier à partir du 11 décembre lors de l’examen de presque cent articles, qui initialement étaient au nombre de 27.

À droite toute

Projet de loi asile et immigration : aucune mesure pouvant « rendre la vie impossible » aux personnes exilées n’a été épargnée, conformément aux ambitions de longue date du ministre de l’Intérieur...
Jour après jour, des sénateurs ont durci un texte déjà très inquiétant dès son origine :
• Suppression de l’aide médicale d’État ;
• Restriction du droit de vivre en famille via le regroupement familial, la réunification familiale ou les titres de séjour pour motifs familiaux ;
• Suppression des articles, pourtant très drastiques à la base, portant sur la régularisation dans les métiers en tension ou l’accès au travail des demandeurs d’asile ;
• Restriction des conditions d’accès à la nationalité française ;
• Renforcement de la double peine ;
• Rétablissement du délit de séjour irrégulier ;
• Mise à mal des protections contre les expulsions jusqu’à la suppression des protections contre les obligations de quitter le territoire français (OQTF), au détriment de tout discernement et de toute considération humaine ;
• Durcissement de la rétention administrative, notamment pour les demandeurs d’asile ou encore facilitation des expulsions sans que la légalité de l’interpellation et le respect des droits ne soient examinés par le juge des libertés et de la détention.

Comme l’exprime La Cimade, il y a urgence à ce que, lors du débat à l’Assemblée nationale, des voix s’élèvent pour rappeler qu’une autre politique migratoire est possible, fondée sur l’accueil et la solidarité, le respect des droits et de la dignité des personnes.

C’est avec cet état d’esprit que le collectif Chabatz d’entrar propose :


P.-S.