Une soixantaine de personnes se sont retrouvées devant l’entrée du CHU Dupuytren 1 de Limoges ce samedi 16 mai pour refuser, que ce soit dans le « public » ou le « privé », le « retour à l’anormal ». Rassemblement décidé en peu de temps par un groupe informel d’individu-e-s décidé-e-s à montrer que la détermination est toujours là pour soutenir le personnel hospitalier en lutte et refuser le Macronavirus et son monde.
Gestes barrières obligent 5 à 6 groupes composés de dix personnes se tenaient à distance grâce une rubalise qui servait de support à des textes et slogans collés dessus (« Masquées mais pas muselées », « Déconfinez votre colère », « Stop au virus du profit »...). La joie de se retrouver nombreux dans l’espace public était palpable et émouvante après l’épreuve du confinement. Des chansons sont sorties à travers les masques, la Complainte du coronavirus, apparue déjà dans les rues de Limoges le 1^er mai dernier, et aussi, sur l’air maintenant célèbre du On est là des Gilets jaunes, une version actualisée sur « les hôpitaux saturés », « les Ehpad oubliés », les « financiers », pas oubliés eux et la révolte qui est toujours là (voir le texte de la chanson plus bas).
Quelques flics sont restés à l’écart juste devant l’entrée du CHU, peut-être avaient-ils peur qu’on entre dans l’hôpital (tiens c’est une idée !), un RG prenait des notes, mais apparemment ils n’avaient pas ordre d’intervenir.
Après quelques slogans (« Macronavirus, à quand la fin ? »...), ce sont surtout des discussions informelles par petits groupent qui ont eu lieu, nécessité de se reparler, d’échanger, de refaire des projets de lutte. Le désir de continuer, de se retrouver plus nombreux, notamment avec le personnel hospitalier, était fort, aussi a-t-il été décidé de se retrouver au même endroit, à la même heure, samedi prochain (23 mai) dans un appel plus large avec l’idée que chacun-e qui le voudra bien prépare un petit quelque chose à dire, à lire, vienne avec des propositions concrètes pour amplifier la lutte contre le capitalovirus et son monde.

Les paroles réactualisées de « On est là »